DAKOTA ♦ aiplanes

(c) some trust.

DAKOTA DIANA ROY
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J'ai actuellement 22 ans, j'habite à San Francisco depuis 2 ans. Je suis célibataire. Je suis né(e) le 1er janvier 1988. Je suis chroniqueuse radio. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : moyenne

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? Pfiou, si je vous dis tout, ça ira ? Non, plus sérieusement, on ne peut pas dire que ma vie a été de tout repos. Pourtant, au départ, elle avait bien commencé, le rêve total. Des parents parfaits, une maison parfaite, un chien parfait; une vie parfaite. Et tout a basculé, du jour au lendemain, sans rien demander à personne. Welcome to the Fucked.

AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? Oui oui, au départ. J'avais tout ce dont on peut rêver, et pourtant, je l'ai bien vite perdu. Je pense que l'on ne profite pas assez de notre bonheur, pensant qu'il durera toujours. Belle erreur. Je peux vous le dire.

(question pour fucked) ADMIRES-TU LES FUCKERS ? Tss, tu parles ! Je les envie oui ! Ils ne réalisent pas la chance qu'ils ont de faire partie des Fuckers. Avoir les dés en main, fixer les règles du jeu. Quoi qu'être une Fucked n'est pas si mal que ça. On apprend aussi ce qu'est la déception, et à se relever des pires situations. Je pense que d'un autre point de vue, je les plains, d'avoir toujours tout réussi. L'échec fait avancer.

VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Oula, encore une histoire compliquée. Je ne suis pas amoureuse en ce moment, ou du moins je le pense. Pour tout vous dire, je suis actuellement marié à un Fucker. Pour de vrai. Au départ, ce n'était qu'un autre de ces mariages à Vegas, et ensuite, tout s'est compliqué. Bien trop compliqué pour que je puisse vous l'expliquer. Quoi qu'il en soit, si ce mariage compte comme une histoire d'amour, alors oui, j'en ai vécu une avec un Fucker.

(c) Miss Volchok

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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« Cher journal,

Si aujourd'hui j'ai décidé de tenir un journal, ce n'est pas parce que c'est le truc 'in' du moment. Ni pour faire comme les autres. Mais tout simplement pour combler un vide. J'ai envie de parler, j'ai besoin de parler, mais je n'y arrive pas. Je sais que je le devrais, que ça me soulagerais de vider mon sac, mais impossible. Les mots sont là, près à sortir, prisonniers d'une cage dorée. Prisonniers de ma douleur. Ce soir, la maison est vide, bien vide sans ces êtres chers. Sans mes parents. Je n'irai pas jusqu'à dire que la présence de ma tante me gène, mais c'est un peu le cas parfois. Nous n'avons jamais été habituées à être ensemble, alors ne parlons pas de vivre. Papa ne l'aimait pas vraiment, on ne se voyait pas souvent. Elle était la cause de nombreuses disputes entre mes parents; tout ça parce qu'elle était sortie durant de nombreuses années avec mon père. Passons. Le résultat est le même. Je me retrouve orpheline à quatorze ans. Orpheline. Ce mot a résonné dans ma tête des milliers de fois. Chaque nuit, jusqu'à ce que je me fasse une raison. Cet accident de voiture les avait emportés, loin de moi. Pour toujours. (...) De plus, je dois apprendre à supporter ma gentille cousine -pure ironie-. On ne se comprendra jamais je pense. Le flou total. Pourtant vous avez le même âge, sortez un peu ensemble, amusez-vous ! que nous répète sans cesse ma tante. Bien entendu. Plus facile à dire qu'à faire. Bess et moi ne serons jamais les meilleures amies du monde, faut se faire une raison. (...) Comme tu te l'imagines -oui j'aime te parler cher journal-, j'ai dû déménager. Très loin de chez moi. Là où j'avais tous mes amis, là où j'avais ce garçon que j'aimais. J'ai tout abandonné, tout perdu. En une journée. (...) J'ai mal, très mal. Les blessures peuvent cicatriser, mais ne sont jamais totalement guéries. Je tente de faire bonne figure, parce que je sais très bien que c'est ce que ma mère aurait voulu que je fasse. Elle aurait voulu que j'essaie de connaître ma tante et ma cousine avant des les juger. Malgré tout. Je vais donc essayer, mais je ne promets rien. Je ne suis pas Dieu, je ne suis pas imperméable à la douleur. Je ne suis rien de tout ça. »

♣ ♣ ♣

9h00 du matin. Quelques rayons de soleil parviennent à pénétrer dans la chambre de l'hôtel dans laquelle se trouvent nos deux protagonistes. Elle, endormie dans ses bras, paisible, pour l'une des rares fois de sa vie. Moment qui ne durera pas très longtemps. Sonnerie de portable. Le sien. Gardant les yeux fermés, tout doucement, elle commence à tâter la table de nuit, puis descend jusqu'au sol, où elle reconnait son portable. Le ramenant à son oreille, elle prononça un faible « allô », avant d'entendre la voix très sonore de sa cousine. Cousine qu'elle, au départ, ne pouvait supporter. A croire qu'avec le temps, les gens et les mentalités changent. On a plus de points communs avec les gens qu'on ne le pense. Tentant de la faire un peu moins crier, et plus parler tout simplement, elle comprit qu'elle lui demandait ce qu'elle fichait à 9h00 du matin, loin d'elle. C'est alors que la réalité la frappa en pleine face. Des bribes de souvenirs, de la soirée passée lui revenaient, en flashes. Impossible. Elle et ... Tournant la tête vers l'homme endormi à côté d'elle, elle poussa un cri de stupeur, ce qui le réveilla. Les deux jeunes gens se dévisagèrent un moment, avant de comprendre la vérité. Posant leurs regards au même moment sur leurs annulaires gauches, ils ne voulaient pas y croire. Eux, mariés ?! Si c'est encore l'une de tes blagues BO, je peux te dire que ce n'est pas drôle. Moment de réflexion, puis réponse. Tu penses vraiment que je trouve ça marrant ? Il marquait un point. Aucun des deux n'auraient voulu se marier. Parce que c'était bel et bien ce qu'ils étaient : mariés. Le pire, c'est qu'ils avaient passé la nuit ensemble, et pas qu'à compter les mouches au plafond. Les deux meilleurs ennemis du monde, mariés. Incroyable, mais vrai. Disant à sa cousine qu'elle la rappellerait, Dakota posa son téléphone, et alla dans la salle de bains, enroulée dans un drap et déboussolée. S'ils en étaient arrivés à ce point, ce n'était pas pour rien de tout de même. L'alcool devait certainement jouer un rôle important, mais enfin, il y avait pu avoir autre chose. Non, elle devait chasser ces pensées de son esprit. Elle le détestait voyons; alors pourquoi être autant attirée ? Une douche réussit à peine à la calmer. En sortant de la salle de bains, elle trouva BO -alias son nouveau mari, mon dieu- habillé et assis sur le lit, l'air pensif. Le regard dans le vide, faisant probablement un point sur sa vie. Vie qu'il devrait, logiquement, partager avec Dakota. D'une faible voix, il prit la parole, sentant le regard de la jeune femme fixé sur lui. Je ferai le nécessaire pour que ce mariage soit une histoire ancienne. T'en fais pas. Bizarrement, ces mots firent mal à Dakota. Elle savait qu'ils n'auraient pas dû faire cela, mais à ce point. Elle attendit un moment qu'il rajoute quelque chose, de réconfortant peut-être, mais rien. Rien de plus. Elle se mit donc à ranger les quelques affaires qui trainaient, avant de dire à son tour. Très bien. Ne va pas croire que je suis une lâche, mais comme tout ça ne sera bientôt plus qu'une histoire ancienne et qu'on m'attend, je vais m'en aller. De toute façon, nous voir cohabiter n'arrivera jamais j'en ai l'impression. Aucune réaction. Adieu Adam. Pour la première fois, Dakota l'avait appelé Adam. Par son prénom. Les choses commenceraient-elle également à changer pour ces deux-là ? Probablement aucune chance, même si une part d'elle-même lui disait de tenter, d'essayer de recoller tous ces morceaux brisés. Puis l'autre partie d'elle lui disait de partir, très loin, de l'oublier, ou de continuer à le détester, comme elle le faisait si bien. Sauf que l'oublier sera une autre paire de manches, puisque Dakota vient d'apprendre qu'elle était enceinte de deux mois. Autre choc. Et si l'on remonte dans le temps, tout correspond à la nuit passée avec Adam. En clair, il est le père de son futur enfant. Et pendant ce temps, aucune nouvelle de ce divorce qui aurait dû être réglé depuis deux mois donc. Tous les deux semblent avoir des choses à avouer à l'autre j'ai l'impression ...