Pénélope V. Anderson ♥ Not Herself Tonight

(c) cherryblossom.

Pénélope Victoria Anderson
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J'ai actuellement 23 ans, j'habite à San Francisco depuis 10 ans. Je suis célibataire. Je suis né(e) le 21 mai 1987. Je suis à la fois mannequin pour me faire un peu d'argent et assistante dans une agence de publicité. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : aisée grâce à mon salaire.

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? La chance. Dans la vie je crois profondément que tout est une question de chance, d'opportunités qu'on sait saisir ou pas. On m'a abordé dans la rue me disant que je correspondais parfaitement à l'idée qu'ils se faisait du nouveau parfum Givenchy. Au départ je me suis dit qu'il y avait une arnaque et puis j'ai quand même tenté le coup. Très vite j'ai eu les garçons que je voulais, beaucoup d'argent et je dois bien avouer que j'en profite un max.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? Bien sûr ! Et je crois que ceux qui disent ne l'avoir jamais été sont des menteurs. On s'est déjà tous fait avoir par quelqu'un. j'étais l'assistante d'une chargé de communication détéstable et le garçon que j'aimais avait deux ans de moins que moi et se foutait complétement de ma figure. Il a suffit d'une scéance photo pour retourner la situation à mon avantage. Et entre nous je crois qu'on est tous le fucked de quelqu'un même si on l'ignore.
MEPRISES-TU LES FUCKED ? Non ce serait mépriser mon passé. J'y suis juste indifférente. Ils ne réussisent pas c'est leur problème pas le mien. A présent je suis une Fucker et je ne compte pas repasser de l'autre côté.
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Oula non ! Disons que j'ai déjà eu une historie avec un jeune homme qui fait qu'à présent il est un Fucked mais je ne compte pas me remettre avec lui donc...

(c) Kitchounette

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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« T’es vraiment qu’un con ! Un con qui s’est foutu de moi depuis plus de six mois ! »

Voilà la dernière phrase que j’ai prononcée en tant que Fucked. Six mois que j’étais amoureuse de cet imbécile, ce petit jeunot que j’avais rencontré par hasard dans la rue. Six moi que je travaillais pour cette imbécile de chargé de communication qui m’en faisait voir de toutes les couleurs pour un salaire minable. Six mois que je cherchais désespérément un autre petit boulot pour arrondir mes fins de mois. Mais aujourd’hui je venais de sortir de mon premier shooting photo et mon visage allait se retrouver sur tous les panneaux publicitaires. Une libération à tous les niveaux : premièrement sentimentalement parlant je pouvais enfin ouvrir les yeux sur le comportement de Jules. Il m’avait trompé, avait profité de mon métier d’assistante pour être mon cavalier dans les cocktails. J’avais été une idiote pendant six mois. L’amour rend aveugle n’est ce pas ? Je m’étais pourtant toujours juré de ne jamais tomber amoureuse. Trop risqué, trop de souffrances à la clé pour que ça m’arrive à moi. Depuis ma plus tendre enfance j’avais été Pénélope Victoria Anderson, la fille la plus forte de mon entourage. Ma meilleure amie ne cessait de me répéter qu’elle admirait mon courage, que j’avais de la chance de ne pas connaître les souffrances de l’amour. A présent c’était bel et bien terminé avec Jules et il allait regretter de s’être moqué de moi. Concernant mon job d’assistante ? Je l’ai gardé mais ma patronne est bizarrement devenue très très gentille. Comme si elle savait que mon nouveau statut allait lui ouvrir beaucoup de portes. Mon salaire a bien évidemment doublé et elle est aux petits soins pour moi. Je sais qu’en réalité elle est morte de trouille que je claque la porte de son bureau et que je ne revienne jamais. Alors je continue de jouer à la petite fille innocente qui lui demande si elle a besoin d’un café. Je contrôle la situation et personne n’est dupe. Vous vous dîtes sûrement que finalement ma vie est devenue géniale et que je dois pouvoir faire tout ce que je veux. Oui c’est à peu près ça… Enfin si j’enlève le fait que j’ai rencontré un garçon et comme vous vous en doutez ça ne m’apporte pas que du bonheur.

« Oh pardon je ne vous avais pas vu, je suis un peu dans la lune aujourd’hui.
- C’est pas grave… Vous ne seriez pas la nouvelle égérie de Givenchy ?
- Heu oui c’est bien moi…
- Je n’aime pas du tout la manière dont la photographie a été prise, ni le fait que vous soyez au centre. Je pense qu’ils auraient du couper un bout de… »

Il s’appelait Alexandre et était publiciste et photographe à ses heures perdues. Il a passé dix minutes à m’expliquer comment il aurait fait pour que la publicité soit plus jolie. J’étais juste un modèle et entre vous et moi je m’en moquais complètement. Il a bien fallu que je le stoppe à un moment donné et il s’est tout simplement vexé prétextant que ce n’était pas parce que je me retrouvais en haut de l’affiche que je devais me comporter comme une petite fille gâtée. Ce garçon je ne l’ai revu qu’un mois après : dans le bureau de ma patronne. Il n’est rien d’autre que son mari. Forcément ce fut un peu gênant qu’il me voit leur apporter deux cafés mais je n’avais aucun compte à lui rendre. Depuis il s’amuse de cette situation en faisant de nombreuses insinuations sur mon sujet devant sa femme.
Alors voilà ou j’en suis actuellement : mannequin à mes heures perdues et assistante de la femme du garçon qui ne me laisse pas indifférente.