ZADIG ; you met me at a very strange time in my life.

(c) misery angel.

ZADIG AIMEE WAYLON
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J'ai actuellement 24 ans, j'habite à San Francisco depuis toujours, mais je suis parti faire un tour du monde en bateau durant deux ans, mais aujourd'hui, je suis de retour. Je suis célibataire même si mon coeur est loin d'être libre. Je suis né le 28 novembre 1985. Je suis disquaire. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : moyenne, même si mes parents sont plutôt friqués dans le genre.

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ?
C'est pas le genre de chose dont j'aime parler à vrai dire. Pourquoi ? tout simplement car j'en ai honte, car ça me fait mal de m'avouer que c'est de ma faute si elle n'est plus là aujourd'hui. J'ai été un Fucker car il y a deux ans j'ai tout plaqué, et je l'ai surtout plaqué elle pour fuir un monde que je n'admirai pas, pour tenter de sauver ma peau tout en preservant celle que j'aimais en la laissant derrière moi. Cette décision fut foutrement égoïste, et egoïste je le suis d'autant plus aujourd'hui puisque je viens tenter de la retrouver sachant pertinement qu'elle doit me haïr, me maudir chaque jour que Dieu fait (si il existe, chose dont je doute fortement).

AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ?
Pour tout te dire, ouais je suis un bel enfoiré mais pourtant je suis pas un Fucker affirmé, je suis continuellement des deux côtés depuis deux ans. Car, il est vrai que Sterling a foutrement souffert par ma faute lorsque je l'ai quitté mais à vrai dire, m'en être séparé m'a certainement fait autant souffrir qu'elle, peut-être même plus. Imaginez-vous, vous, quittez votre copine sachant qu'elle est certainement la fille de votre vie ?

MEPRISES-TU LES FUCKED ?
Pourquoi les mepriserai-je ? Pourquoi mépriser la douleur alors qu'elle est bien réélle et existante ? De plus, avant de rencontrer Sterling je jouais de mon charme, enfin je veux dire que je baisais à droite à gauche sans pour autant tirer une quelconque satisfaction du fait de laisser la fille seule au matin. Enfin, si, j'étais seulement fière de m'imaginer parvenir à ne pas m'attacher, à vivre seul. Bien évidement j'avais tout faux mais je n'ai jamais éprouvé un quelconque mépris envers eux.

VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ?
Je ne sais pas dans quel groupe me consédirer, même si je tiens le rôle du beau salaud dans l'histoire alors il est assez difficile pour moi de répondre à cette question. Pourtant, je dois vous avouer quelque chose. Les histoires d'amour à la roméo et juliet c'est de la connerie, c'est fade, écrit, pensé, trop réfléchi. Il n'existe pas de Roméo ou de Juliet non, nous nous sommes bien plus que ça, du moins, nous l'étions.

(c) livejournal

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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14 novembre 2008, San Francisco

Je me suis longtemps brisé dans les écueils de nos journées. On s’abîme parfois, à rire, pleurer, vivre et mourir de rien. Les journées se seront succédées, mon amour, sans que rien ne viennent les éclairer. Il n’y aura longtemps rien eu que toi, la foule immense, sévère, et moi. Nos nuits auront longtemps été désertées, froides, seules. J’ai tant et tant de fois voulu partir, poursuivre mes mirages, fuir mes démons, supplier, supplier qu’on vienne me sauver. Rien n’aura longtemps été à la hauteur. Et pourtant, pourtant.
Ton souffle chaud contre ma nuque, l’infime place de ta respiration sur mon torse brûlant, l’espace entier vide des autres, empli de toi et moi, débordant de nous. Le silencieux repos de ton corps contre le mien, bercé par nos mots. Toutes nos paroles en l’air, à se dire que l’on s’aime. Te le dire encore et encore, mon amour, tant il m’est impossible de ressentir autre chose. Me sentir coupable. Me sentir coupable de t’aimer, si fort, de n’avoir aucun droit de te l’imposer, de te vouloir sous ma peau, pour qu’à jamais – à jamais – tu demeures en moi. Rien, rien ne fait plus sens sinon ta présence au bout de ma main. Ne plus savoir que faire sinon t’aimer. Et toutes mes ivresses, mes illusions, tous mes moments à être en vie, chacun des corps que j’ai exploré, chacune des paroles que j’ai pu prononcer, ne sont aujourd’hui rien d’autre qu’une formidable foutaise, un risible et fade résumé de ma vie d’avant toi. Parce qu’aujourd’hui, maintenant et à jamais – à jamais, tu es ma seule extase, infinie, mon seul plaisir et ma seule envie, tu es l’unique responsable de mes maux les plus intimes et la seule coupable de tant, tant, de bonheur. Parce qu’aujourd’hui je voudrais mourir plutôt que de te quitter, mourir cent fois, mourir, mourir, plutôt que de partir.
Et toi et moi le savons, « ce monde est cruel ». Toi et moi, mon amour, mon seul, mon dernier, mon unique amour, savons, qu’il va falloir que je meure de devoir te quitter.

Ecrit de son journal de bord

17 novembre 2008, océan pacifique

Un jour viendra le temps de l’automne. L’automne de toi et moi. Un jour, tu regarderas de vieilles photos, et, je crois, tu souriras en souvenir d’avant. Oui, ce jour-là sera le jour des « avant ». Un jour, je serai loin, perdu dans mes aventures de jeune torturé ; tu me connais, je n’ai jamais été sage. Je serai bien loin, loin du temps de nous deux. Un jour viendra où je serai loin de tout ça.
L’automne sera venu, le temps sera passé, j’aurai fait le deuil de mon adolescence, j’aurai arrêté de grandir avec toi. Quand tu sentiras ce moment venu, quand tu verras par toi-même les feuilles mortes de nos anciennes fugues tomber, je veux que tu te souviennes. Je veux que tu te souviennes d’absolument chaque moment, chaque instant, qu’on a choisi de vivre l’un avec l’autre. Je veux que tu revoies nos après-midi, sur le sable brûlant de la plage, à attendre, juste à attendre que le temps passe un peu plus. Je voudrais que tu te souviennes alors d’à quel point on a pu être heureux, de tous ces éclats de rire, toutes ces conversations, sans buts, sans raisons, qui nous faisaient juste du bien. Rappelle à toi les moments qui auront disparus, fais-les revivre une dernière fois. Nos paradis artificiels, chez moi, parce que l’herbe était toujours la bienvenue, parce qu’on aimait ça, marcher sous l’eau. Nos soirées, toujours secrètes, à boire, danser, être tellement, tellement vivant. Sentir à chaque fois le frisson de l’existence sous notre peau. Souviens-toi bien de tout ce qu’on a pu faire, les excursions nocturnes, les fêtes improvisées, les filles, les mecs, les autres. La musique, la musique de notre adolescence, comme la bande originale du film de nos vies. Après-tout, « Demain peut bien attendre ». Souviens-toi de tous ces moments où j’ai pu te serrer contre moi, pour que tu ailles mieux, que tu souries, que tu oublies d’avoir mal. Souviens-toi de toutes ces fois où tu m’as fait sourire, où tu m’as redonné envie de m’accrocher, sans le vouloir. Souviens-toi de toutes ces fois où on a pu se dire qu’on s’aime, sans trop savoir ce que ça voulait dire. Souviens-toi qu’on était juste deux gamins un peu paumés. Souviens-toi des promesses effacées, des pactes rompus, de nos secrets et de nos jeux. Souviens-toi du soleil, souviens-toi de l’été, souviens-toi d’elle, souviens-toi de tout ce qu’on se sera donné. Souviens-toi surtout d’à quel point ça pouvait être beau, terriblement beau. Souviens-toi de moi, pleinement.

Parce que je te jure qu’à l’automne de toi et moi, quand viendra le temps des « avant », à l’épilogue de nos jeunesses, je te jure qu’oublier me sera impossible.

Ecrit de son journal de bord

27 avril 2009, océan indien

Chère Sterling,

Cette ''lettre'' te surprendra peut-être. Si je t'écris c'est dans l'espoir de mettre un terme à tes troubles et non pas à cause d’une quelconque pitié. Tu aurais raison de m'en vouloir, je ne suis pas un ami parfait, je ne suis même pas fidèle et gentil, et je déteste répondre aux lettres. Je n'ai pas besoin d'écrire aux gens pour penser à eux. Et puis de toute façon je n'ai pas vraiment le temps d'écrire, de répondre ou de donner des nouvelles. Quand je parle de temps, je veux parler de temps réel, bien sûr. Parce que je pourrai toujours t'adresser des réponses froides et mécaniques, celles qu'on accorde par politesse aux connaissances et aux gens comme les autres... mais ce serait tricher. Je ne te donnerais pas du temps mort Sterling. Je préfère te laisser une absence véritable. Ne crois donc jamais que je ne t'aime pas ou que je suis ingrat et que je me désintéresse de toi, simplement je suis perdu, je suis ailleurs.
Tu me reproches de t'avoir considéré comme une groupie. Certes je t'ai sans doute perçu comme une conquête, d'autant plus excitante que tu n'étais pas dupe et idiote comme les autres... et il est vrai également que j'étais avide de te posséder. Et je t'ai eu.
Je t'ai eu dès le moment où tu n'as plus étais capable de détachement et de légèreté dans tes sentiments. J'étais fier, tu sais. Mais je me suis détesté dès le moment où j'ai réalisé à mon tour que la pire des choses qui puissent m'arriver c'était de te perdre. Je me suis senti ridicule et stupide. J'avais cet peur qu'ont les enfants lorsqu'ils sont séparés des objets qui remplissent leur quotidien. Lorsque ces choses qu'ils aimaient, se trouvent tout à coup ailleurs et que l'endroit où ils se tenaient est, tout à coup, vide. Eux-mêmes ne savent plus alors où sont leurs places.
Je ne sais plus où est ma place Sterling.
Tu n’as pas voulu m’écouter lorsque je t’ai annoncé mon départ et j’aurais du trouver le courage de t’avouer qu’en réalité je fuyais. Et sais-tu ce dont quoi je voulais absolument m’éloigner ? De toute cette vie qui ne me convenait pas, celle que mes parents s’appliquaient à m’attitrer. Je n’ai jamais voulu réussir ma vie, enfin, je veux dire par là que je n’ai jamais cherché à rouler sur l’or moi tant que j’avais un toit sur la tête et encore ça me suffisait amplement. Moi, ce que je voulais c’était faire ce dont j’avais envie lorsque j’en avais envie, j’avais envie d’être un jour skipper, un jour écrivain, un jour chômeur. Mais ça ils ne le comprenaient malheureusement pas, malgré tous mes efforts pour leur faire comprendre mes réticences à devenir un grand avocat ou un grand politicien. Moi ce que je voulais c’était vivre, seulement, vivre.

« Mon amour a eu grande peine que cède votre vertu. » Je prenais un plaisir tout cruel à laisser ce mot dans les draps de celles qui avaient cédé. J'étais heureux de ne pas dépendre des autres et de me sentir assez libre pour mettre en danger mes plus précieux attachements. Mais il est un jour où l'on tombe sur celle que l'on estime. Je ne désire pas souffrir, comme je refuse de te faire de la peine. Et pourtant malgré moi je sais que je te détruis quoi que je fasse. Ce silence-radio, c'était une résolution, une démarche vers l'oubli... Mais le silence entre nous, c'est comme une respiration entre les phrases. Car tu vois, je suis revenu t'écrire, te souffler ces mots à l'oreille. Et pourtant est-ce que tu vas mieux ?
Moi non, parce que ces mot ne font que rouvrir d'anciennes blessures. Parce que au détour d'une page, d'une photo, d'une phrase je ne cesse de te voir et toute mes pensées sont troublées par ce grand remord : pourquoi lui ai-je fait mal ?

"... je t'aime comme tu es : ardent et oublieux, dévoué et infidèle; je t'aime ainsi, rien qu'ainsi, comme tu as toujours été et comme tu es encore. Tu étais revenu depuis longtemps; tes fenêtres éclairées me l'apprirent, et tu ne m'as pas écrit. Je n'ai pas une ligne de toi, maintenant, à ma dernière heure, pas une ligne de toi, toi à qui j'ai donné ma vie. J'ai attendu, attendu comme une désespérée. Mais tu ne m'as pas appelée, tu ne m'as pas écrit une ligne.... pas une seule ligne..."

C'est ce roman de Zweig qui m'a donné envie de t'écrire, parce que je ne veux pas que tu sois cette fille devenue femme qui aura dévoué trop de temps à un homme incapable de lui rendre le quart de sa passion. Même si cette femme ne lui demande rien, hors mis un regard. C'est parce qu'il ne faut jamais ce satisfaire de peu quand on aime, que j'ai mis un frein à mes sentiments, que je les endigue aujourd'hui encore et qu'ils sont comme les hirondelles de Peter Pan, des oiseaux morts trop tôt.
L'exigence est capitale en amour et je n'ai eu pour toi que le peu de bien, et le beaucoup de mal que je t'ai fait. C'est une offrande minable. Mais je suis trop lâche, je ne ni la force de t'aimer, ni celle de me guérir.

Crois-tu qu'avec le temps nous arriverons à discuter comme avant, à l'époque où l’on pouvait encore être un tandem délicieusement décalé ? J'ai envie de croire, qu'entre nous, le meilleur reste à venir. Penses-tu que nous arriverons à oublier tout cela, à devenir, rester et demeurer ce qu’on a réussi à être ? Je l'espère tu sais...
Mais au milieu des mots qui me tuent, de la vérité qui me blesse, des remords qui me rongent et de ton image qui me marque, combien de temps encore faut-il pour que ton souvenir cesse d'être un tourment ?

Lettre jamais envoyée

28 avril 2009, océan indien

Je t'ai menti Sterling oui je t'ai encore menti. Tu vois, tu ne m'as jamais cru mais je ne suis qu'un lâche, hier encore je n'ai pas trouvé le courage de t'avouer toute la vérité. Mais, si je le faisais, trouverais-tu encore la force de m'aimer ? Je ne fais que m'enfoncer quoi que je fasse, ou te dise à présent. Bien évidemment que tu ne m'aimes plus, que tu me hais. Tu l'as dit toi-même je suis "trop con", mais que faire sinon t'aimer ? Sinon adorer chacune des parties de corps, les réclamer, les envier jour et nuit, entendre ton rire comme un écho euphorique dans mon crâne étriqué, oui, que faire sinon t'aimer ?
Sterling, si je suis parti c'est car en effet j'étouffais, car en effet je voulais fuir la pression permanente que m'infligeaient mes parents mais aussi car la cocaïne avait une place bien trop grande dans ma vie. Elle s'était emparée de mes pensées, elle pliait mes membres lorsque je tentais de la rejetter. Elle devenait comme une amante, je te trompais avec elle. Je ne voulais pas que tu sois amoureuse d'un cadavre accro à la cam, je ne voulais que tu aies à venir me récuperer dans les squattes où je passais mes nuits lorsque je te disais rendre visite à mon cousin. Tu ne méritais pas ça. Non, tu ne mérites pas de subir les conséquences de mes conneries, pas encore une fois. La cocaïne me permettait de m'évader, d'échapper au contrôle, d'agir sur moi-même en me pourrissant moi-même. Et si j'ai décidé de suivre mon oncle sur son bateau, c'est que c'est lui qui me l'a proposé le soir où il m'a trouvé dans les toilettes de chez mes parents de la coke plein la gueule et les pupilles beaucoup trop dilatées en étant persuadé d'être un handicapé, tu sais, ceux qui sont dans un fautueil et qui ne peuvent plus marché ? Tout le fric que j'avais passé là-dedans, je devenais de plus en plus en violent. J'ai tappé mon oncle Sterling. Comprends que je ne voulais pas te faire de mal, je ne voulais pas. Alors j'ai accepté la décision de mon oncle, pour m'éloigner de mes démons et peut-être me soigner. Pour tout te dire j'ai envie de me jetter par dessus le pont, j'ai envie de me noyer de laisser l'eau s'engouffrer dans mes poumons tant le manque me torture, il saigne tout mon être de son immense arme blanche et meurtrière. J'ai mal, oui, j'ai une putain d'envie de coke mais j'ai surtout une putain d'envie de toi.

Lettre jamais envoyée

25 août 2008, Rodrigue

Les gens se heurtent et se déchirent, les promesses s'effacent. Qu'on leur dise, que quelqu'un leur dise qu'il n'y a que l'amour et que le reste, on s'en fout.

Gribouilli sur une couverture de livre

27 septembre 2009, océan atlantique

Oh, tu crois que tu sais ? Laisse-moi résumer.
L’appel du vide, l’abîme dans sa toute-puissance, l’irrésistible besoin de se fondre en l’autre. Tu penses pouvoir comprendre le vain désir de la fusion ? Tu crois que tu l’as déjà connu ? Avoir la peau brûlante de l’autre, sentir chaque émotion, chaque révolte, chaque soumission, provoquées par l’unique catalyseur humain qui puisse jamais la provoquer. Vivre à l’intérieur-même d’une bulle d’excès construite par ce même autre, t’y complaire, en redemander. Quand chaque destruction se fait plus forte et que s’accélère le rythme cardiaque, suppliant d’en avoir plus, toujours plus, exultant de cette drogue-là, vibrante, grandiose, rouge électrique. Quand exister n’est plus une nécessité, et que ressentir devient la seule préoccupation. Ton corps qui fond, se disloque, se dissout dans l’électrique de sa présence, sa foutue présence auprès de toi. Tu penses pouvoir te représenter la douleur atroce d’un corps qui se brise, d’émotions effusives qui s’entrechoquent et meurent, avant de renaître plus fortes encore, au contact d’une simple caresse, de simples mots jetés au vent ? Tu crois avoir déjà eue l’absolue certitude que la mort serait un sort plus enviable que cet emprisonnement même de la raison, mise en bouteille et jetée à la mer ? En es-tu sûre ? Tes émotions se sont-elles déjà rejointes un sublime pastel, rouge de passion, bleu d’absolu, noir. T’es-tu déjà retrouvée au sol, plus bas même que terre, quand tes lèvres elles-mêmes supplient : Encore !

Tu crois savoir ce que c’est que de mourir de froid près des autres, tant son absence est un supplice ?

Ecrit de son journal de bord

12 fevrier 2010, antilles

Et le temps passe, chassant d’indifférence les maux et les peines, chassant d’indifférence l’amour, la haine, le besoin inexorable de l’autre. Seule demeure la peur, cette scandaleuse peur de l'abandon. Seule demeure la solitude, l'amer goût de la défaite cuisante.

Gribouilli sur un vieux journal

25 avril 2010, san francisco

Retour à case départ à deux différence près. Je me suis sorti de mes problèmes de coke, du moins je crois bien, et j'ai perdu Sterling. Je n'ai aucune idée d'où elle peut se trouver, quoi que j'ai quelques petites idées mais je dois la revoir. Ces deux ans m'ont fait comprendre une chose que j'avais du mal à m'avouer : c'est elle, pas une autre.
Les rues me sont familières, les bruits et même les odeurs me le sont aussi, pourtant tout me parait bien vide, bien dépeuplé puisqu'elle n'est pas là. Mes parents savent que je suis de retour, il est pourtant hors de question qu'ils s'avisent de nouveau tenter de régir ma vie car il est clair que si je suis de retour à San Francisco, ce n'est pas pour eux, mais pour moi et surtout pour elle.