Baze ♣ tears of an angel

(c) Psychozee

LELIANA BAZE OLLIGAHAN
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J'ai actuellement 24 ans, j'habite à San Francisco depuis 3 ans. Je suis célibataire. Je suis né(e) le 22 Juillet 1986 . Je suis gérante d'une boutique de lingerie. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : aisée

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? A vrai dire, dans ma vie, je n'ai strictement rien fait. Et c'est là tout le problème. A l'époque, j'étais le genre de fille à dire oui pour un rien, à me laisser abuser sans pour autant que je puisse dire quoi que ce soit. Seulement, après une énième fois de trop, qui me brisa le coeur, je décidai que cela en était finit. Ce matin là, je me rappelle encore la détermination que j'avais eu à vouloir dire non, à montrer de l'indifférence aux sentiments des autres, à leur faire aussi mal qu'ils me l'avaient fait. J'étais une nouvelle personne. Une personne probablement sans coeur, mais avec un grand caractère, c'est ce qui faut pour survivre de nos jours.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? Bien entendu. Avant mes 19 ans, j'avais été une fucked. En faite, ca a été le plus gros morceau de ma vie, mais je ne le regrette pas. Bien au contraire. Maintenant, je suis une fucker qui connaît les deux facettes des deux côtés. Une arme fatale vous ne trouvez pas ?
MEPRISES-TU LES FUCKED ? Comment pourrais-je détester une partie de moi même ? Ancienne soit-elle, certes. C'est grâce à elle que j'ai pu m'affirmer et que je suis devenue une fucker. Alors, non. Je les méprises pas. Je vois en eux une partie de moi que j'ai abandonné, à mes plus grand bonheures.
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Je vivais. Mais maintenant, il est partie et depuis l'amour n'est plus rien pour moi. Ce n'est que des foutaises crées pour faire rêver les gens. Un gros mensonge !

(c) Lj

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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Mes paupières se secouèrent lentement. Mes yeux s’habituèrent rapidement aux quelques rayons que le soleil filtrait sur la grande baie vitrée de mon appartement. Soupirant, je finit par me remettre sur le dos et m’étira tranquillement. Un bruit constant, comme un ours venait fréquemment me bourdonner aux oreilles. A côté de moi, un montagne de muscle nu recouverte d’un seul draps. L’homme semblait dormir paisiblement et à vrai dire hier soir j’avais pêché un bon coup. Beau, riche et intelligent. Il m’en a fallut de peu pour lui succomber. C’était plutôt ma routine. Je les draguais, je m’envoyais en l’air et je partais sans laisser de trace. On m’avait souvent comparé à un coup de vent, mais encore une fois, je m’en fichais. Je ne croyais plus en l’amour, je ne croyais plus au bonheur. Je ne faisais que profiter de ma jeunesse et de ma beauté pendant qu’il était encore temps. Sans secouer trop le lit, je finit par me lever, enfila ma robe de soirée de la veille, récupéra mes talons et mon sac et me dirigea vers la porte. Je me stoppa devant la coupe de fruit, piqua une pomme, la fit lança en l’air et elle finit par atterrir dans ma main, avant que je la croque à pleine dents. Fermant la porte, je filai comme j’avais l’habitude de faire. Je reverrais sans doute jamais ce bel étalon, mais je n’étais du genre à m’attacher. J’avais déjà donné et je le regrettais chaque jour et chaque seconde.

Arrivée chez moi, j’entendis le calme y régner enleva maximum. Me faufilant dans ma chambre, je finis par mettre un CD d’ambiance, the fray exactement, puis je filai dans la salle de douche, allumer l’eau chaude. Me préparant doucement, je finit pas succomber à entrer dans ce petit coin de paradis, où l’eau chaude me réveillait. Mes mains se passèrent sur mon visage puis sur mes cheveux et retombèrent droite. Je me sentais patraque aujourd’hui. Oui, hier j’avais un peu trop bu, mais j’étais loin d’avoir la gueule de bois. La routine m’encerclait fermement, et pourtant je faisais tout pour ne pas y tomber. Je m’occupais de ma boutique, je rencontrais des nouveaux partenaires, je m’occupais du design, le soir, je faisais la fête, je rencontrais de nombreux types pour finalement en croquer un. Une mangeuse d’homme ? On pourrait m’appeler comme cela oui, mais n’est ce pas la nature de la femme ? Séduire l’homme et le rendre désirable ? Et pourtant, malgré les hommes qui sont passés dans mon lit, je me sens encore bien seule. Je ne ressentais pas la même chose, je me ressentais pas aimer et libre. Ils n’étaient pas assez craquant, ils n’étaient pas aussi naturels, ils n’étaient pas comme lui. Je sentis quelques larmes se mélanger au flot d’eau de la douche. Oh, qu’il me manquait !

FLASHBACK

- Hey, Cade. Où tu te caches encore ? Ca fait la troisième fois de la journée que je t’appelle. Bon, et bien, rappelle moi dès que tu auras ce message.

Je raccrocha rapidement et l’enfouis sans ma poche, désespérée. Avait-il encore envie de jouer ? Parce qu’à ce jeu, on pouvait être deux à le faire. Ca faisait deux jours qu’il m’ignorait royalement. Confuse, je ne comprenais pas pourquoi. Avais-je commis une erreur ? Non, impossible. Je l’aimais et j’aurai été incapable de lui faire du mal. Il m’aimait aussi, alors pourquoi était-il aussi silencieux soudainement. Plus les heures passèrent, plus les secondes s’ajoutèrent, plus mon anxiété augmenté à telle point que j’étais obligée de m’occuper l’esprit à griffonner sur une feuille, à taper du pied ou encore à jouer avec mes cheveux. Avait-il eu un problème ? Un accident ? Et il était dans l’incapacité de répondre ? Je ne savais que faire. Nous étions ensemble depuis plus deux ans, mais nous avons toujours voulu prendre notre temps. Ses parents ? je ne les connaissaient pas. Impossible de les contacter donc…

- Excusez moi, madame, vous auriez la taille 38 dans ce modèle-ci.
- Oui, je vous l’apporte.
Je me dirigea vers un rayon, pris l’article et le lui tendit. Heureusement, aujourd’hui, peu de clientes étaient présentes. Je n’avais aucune envie de s’occuper d’elles. Quelques peu exigeantes, prétentieuses et bavarde, voilà le beau de ma clientèle, mais après tout dans toutes boutiques : le client est Roi. Il fallait que je me plis à cette volonté. Je regarda encore une énième fois mon portable. Et puis, tout s’enchaîna. Mon esprit était clair. Il n’avait pas le droit de me faire ça ! Non, il n’avait pas le droit de m’ignorer ! Retournant vers le devant du magasin, je prix mes affaires derrières la caisse, et je regarda ma responsable du magasin dans les yeux.

- Je sais, Clara. Mais c’est important. Je te laisse le magasin !
- Mais...attends…Baze.. !

J’étais déjà trop loin pour entendre la fin de sa phrase. Courant presque, je chercha hâtement mes clés de voiture dans mon sac et les sortie, glorieuse. Ouvrant rapidement la voiture, je mis ma ceinture, jeta mon sac sur le siège passager et la démarra pour la laisser courir aussi rapidement que la loi le permettait. Je conduis quelques minutes avant de m’arrêter devant un grand bâtiment. Entrant dans le haut couloir, je décida de ne pas prendre l’ascenseur et de monter les 3 étages à pied, enfin plutôt en courant. Ca me défoulait un peu. Arrivant devant la porte, je sonna et tappa à la porte.

- Cade ! Ouvre moi ! Si tu n’ouvres pas…je défonce la porte !
- Hey doucement, mademoiselle !
- Non…
- Je suis le gardien de cet établissement. Vous cherchez Cade, c’est ça ?
- Oui…
- Il m’a demandé de vous remettre cette lettre avant son départ.
- Son départ ?
- Oui, ca fait deux jours qu’il est parti.

Il me remit la lettre dans mes mains et s’effaça. C’est en tremblant que j’ouvris cette lettre. Comment avait-il pu me laisser ? Après ce qu’on avait partagé ensemble, il m’avait littéralement jetée ! Dépliant la lettre, je me mis à la lire.

« Mon tendre amour,
Si tu lis cette lettre c’est que le gardien t’a expliqué que j’étais parti et j’en suis désolée. Tu sais que je déteste les au revoirs. Je ne voulais pas t’abandonner. Tu sais que je t’aime et cela à jamais. Seulement, suite à un malaise il y’a deux jours, j’ai appris par les médecins qu’il ne me laisserai que quelques jours à vivre. Je sais, c’est incroyable alors que j’étais encore en bonne santé. Mais je ne pouvais partir de ce monde sans avoir régler mes propres problèmes, faire des choses que je rêvais de faire. Tu m’as aidé à prendre conscience que l’amour est une chose importante, et l’amour de mes parents en fait parti. Je ne sais pas si je reviendrai, je ne sais pas si je te reverrai un jour, mais saches que tu m’a été le rayon de soleil de ma vie. N’oublie jamais ça.
Je t’aime Baze,
Adieu,
Cade. »

Sentant que mes jambes allaient se dérober sous mon poids, je m’adossai sur le mur. Mon ventre me faisait horriblement mal. Mon cœur venait d’être arraché, poignardé et piétiné en quelques secondes. Je me laissai glisser au sol, tandis qu’un flot de larme brouilla ma vision. Je venais de le perdre et je ne lui avais pas dit au revoir. A ce moment-là, je su que mon cœur était parti avec lui et ne reviendrai probablement jamais…

FIN DU FLASHBACK