a. JUNO CLARKS - like a goddess

(c) Ashes Dust.

ANDROMAQUE JUNO CLARKS
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J'ai actuellement vingt-trois ans, j'habite à San Francisco depuis deux ans. Je suis célibataire. Je suis née le dix aout mille-neuf-cents-quatre-vingt-six. Je fais des études de littérature. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : moyenne.

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? Avec lui, je croyais au grand amour, genre l'amour avec un "A" majuscule ! Je l'aimais, il m'aimait, enfin c'est ce que je croyais. Qui est l'abrutit qui m'a dit qu'une relation à distance était possible ? Une lettre par jour, puis par semaine et plus rien. Je m'angoisse des fois un peu trop alors je suis allée à Los Angeles... Et je le retrouve avec une grognasse, qui en plus est sa cousine !
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? Non. Enfin, je ne crois pas.
ADMIRES-TU LES FUCKERS ? Ben je vois pas l'intérêt d'être con, de blesser quelqu'un donc non je n'admire pas les Fuckers. Après ok ils ne le sont pas tous par envie, des fois c'est comme ça sans le vouloir ou par obligation.
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Non. J'ai encore un peu de mal à digérer ce que l'autre m'a fait... Il m'a trompé avec sa cousine quoi ! C'est une putain d'histoire glauque !

(c) thecoysmile - dizzy_mess - runarounds on LJ's -

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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A les voir, on aurait pu se croire dans un remake du Roi Lion version humain. Genre le couple parfait, rencontrés dans un voyage pour aide humanitaire. Ce qu'ils étaient beaux à se promener main dans la main dans la cambrousse ! A se faire des bisous bisous près d'une source d'eau. Elle était vraiment accro à lui, elle s'imaginait même vivre avec lui, avoir des enfants avec lui, se marier avec lui, acheter une voiture avec lui... Juno l'aimait, Wren l'aimait et c'était parfait.

Mais le destin est con, un emmerdeur de première et lui il ne voulait pas que ça se passe comme ça. Fin du voyage, les amoureux doivent se dire au revoir... Des adieux déchirants et nian-nian, des bisous par là et câlins par ici.

— Wren, on s'écrira et on se verra. Ce n'est pas comme-ci San Francisco est à l'autre bout du monde, tu vis à Los Angeles après tout !
— Peut-être mais c'est encore trop loin ! Je t'aime, je t'aime, je t'aime, tu me manques déjà !

Ils s'embrassèrent, se quittèrent et partirent. Elle pour San Francisco, lui pour Los Angeles.

Puis s'en suivit une longue période épistolaire, d'abord deux lettres par semaine, 2 par mois puis une tout les mois. Juno est du genre à s'inquiéter, en tout cas elle n'est pas patiente. Sur un coup de tête, elle partit pour la cité des anges, ville assez impressionnante surtout quand c'est la première fois qu'on vient. Elle était planté devant chez lui, sonna, patienta. En tant que petite amie surprenante, elle souleva le paillasson et prit la clés (il y lui avait confié cacher ses clés ici dans une lettre), elle ouvrit.

— C'est quoi ce putain de bordel ?! Wren !
— Merde, putain, Juno tu fous quoi ici ?

Il était à poil, il attrapa son caleçon et l'enfila. La pétasse qu'était sur lui quelques secondes plutôt venait de se couvrir avec le drap. Juno se dirigeait vers la sortie, les larmes aux yeux... C'était vraiment douloureux de voir l'homme que l'on aime avec une autre. Il lui attrapa le poignet, Wren avait toujours était doux... qu'importe la situation. La jeune femme se dégagea facilement. Il la dépassa et s'interposa entre elle et la porte.

— Dégage, je veux sortir !
— Écoutes, ce n'est pas ce que tu crois... c'est, c'est...
— Ce que je crois ? Je dois penser quoi ? Wren je viens de t'avoir baisant avec une autre ? Tu me prends vraiment pour une conne !
— C'est ma cousine. On dormait c'est tout ! Je te jure.

Elle éclata de rire, il était vraiment con. Comment pouvait-elle l'avoir pensé aussi parfait ? Il avait une drôle façon de dormir avec sa cousine.

— Parce que avec ta cousine, tu dors nu ? ET tu vas me dire que vous jouiez au docteur ? Tu es vraiment pitoyable.
— Je...
— Bon allez, laisse moi partir. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi. Salaud !

Elle avait lâché ce dernier mot en franchissant le seuil de l'appartement de son ex petit-ami. Ce fut le dernier mot qu'elle lui dit. La dernière fois qu'elle le vit. Elle était tombée de bien haut, elle avait fait une chute libre depuis le paradis. Comment allait-elle s'en remettre ? Juno n'avait jamais était très forte pour ce qui était de l'amour, des sentiments... Et se faire briser le coeur par le seul homme qu'elle avait jusque-là vraiment aimé, celui à qui elle s'était donnée entièrement, l'homme avec qui elle voyait son avenir. Sur le chemin du retour, elle ne put que fondre en larme. Elle avait voulu paraître forte face à lui, la jeune ne voulait pas pleurer devant celui qui s'était moqué d'elle. Mais seule, à l'abri de toute indiscrétion, elle craqua. Les larmes roulaient sur ses joues et terminées leur course à la commissure de ses lèvres effaçant les baisers partagés avec Wren, à tout jamais.

Ce fut dur, elle mit longtemps à s'en remettre mais c'était chose faîte. Elle était rentrée chez elle broyant du noir, complètement démoralisée. La seule chose qu'elle ne put faire fut de retourner à ses études, à l'écologie et d'oublier ce gars.