PRESLEY ♣ i fell for your dreams, i fell for your lies.

(c) psychozze.

JULIET PRESLEY HUNTINGTON
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J'ai actuellement vingt-deux ans, j'habite à San Francisco depuis toujours. Je suis célibataire. Je suis né(e) le 16 mai 1988. Je fais des études de psychologie. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : aisée.

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKED ?
J'ignore si c'est dû à une quelconque défaillance neurologique ou au simple fait que les cas désespérés me séduisent, mais je suis attirée par les cons, les pauvres mecs qui n'ont aucune conscience et qui n'auront aucun scrupule à briser mon coeur en mille morceaux.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ?
Sans doute, mais je ne peux ni affirmer, ni infirmer quoique ce soit. Je ne crois pas avoir volontairement blesser quelqu'un, j'aurai difficilement pu le faire sans m'en vouloir à mort. Je connais ce mal et, même si mon jugement était embrouillé par une colère noire, jamais je ne souhaiterais à quelqu'un ce genre de choses.
ADMIRES-TU LES FUCKERS ?
Étrangement, oui. Ils ont cette capacité de blesser sans se préoccuper des sentiments des autres, leur indifférence heurtant bien plus que n'importe quel coup de poing. Par contre, jamais je ne voudrais avoir à jouer leur rôle. Je suis ce genre de personnes qui préférerait mourir plutôt que de faire souffrir une personne à laquelle j'ai jadis tenue.
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Ç'a déjà été le cas, mais plus désormais. Depuis que je lui ai hurlé au visage ses quatres vérités, avec toute la hargne et la rancoeur que je pouvais y mettre, je n'ai plus entendu parler de lui. Et c'est sans doute mieux ainsi. Je ne l'ai pas oublié, peut-être par peur que que son souvenir de moi s'estompe pour finalement disparaître. Ou je suis peut-être trop dépendante pour l'effacer définitivement de mon esprit. À ce stade-ci, je ne suis plus sûre de rien. Trois ans e toujours le même visage en tête.. C'est malsain, très malsain.

(c) psychozee / LJ

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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16 MAI 2000 - douzième anniversaire.

J'ai mal au ventre. Terriblement mal. Rien de surprenant si on prend en compte que le phénomène se répète à chacun de mes anniversaires. Ma mère est à l'étage avec les invités ce qui me permet de m'octroyer un petit répit, entre les questions embarrassantes de mes proches et les sourires forcés. Je déteste ce genre de rassemblement, surtout lorsque l'attention est entièrement reportée sur ma personne. Fêter le jour de ma naissance ?! Je me demande encore pourquoi. Je ne vois aucune raison de célébrer ma venue dans ce monde et mon père l'avait bien compris lui. Il a fallut plusieurs nuits blanches, des centaines d'explications, toutes similaires et inutiles, ainsi que des heures à pleurer, mais j'y suis arrivée... en partie. Accepter le fait d'avoir été lâchement abandonnée par mon géniteur n'a pas été chose facile et une fois par année, le seize mai, j'ai l'impression que mon estomac va imploser. « Juliet, on peut savoir ce que tu fabriques ? C'est d'une impolitesse démesurée que de laisser ses invités seuls ! Monte immédiatement ! » dit la mère indignée, sur le même ton froid et distant qu'à son habitude. Difficile d'avoir de l'estime pour sa propre mère quand celle-ci passe son temps à enchaîner les mariages lucratifs et à se servir de vous comme le dernier accessoire tendance. Quoi qu'il en soit je ..

18 MAI 2000 - journée merdique.

Elle a osé. Après tout ce qu'elle a pu me faire subir ces dernières années, elle se croit permise de m'enlever mon journal, sous prétexte que« Tu es une petite fille très égoïste, Juliet Presley Huntington. Tu devrais être reconnaissante et arrêter de gribouiller de stupides remarques dans ton bouquin. » Je la déteste. En plus d'avoir confisquer mon jardin secret, Deborah - maman - présumait que je ne découvrirai pas où elle l'avait planqué. Une courte investigation, d'à peine trente secondes, et je tenais à nouveau entre mes mains mon cher livre. J'ignore comment je dois le prendre. Premièrement, être insultée de voir à quel point elle sous-estime mes compétences en tant que détective, être déçue de voir à quel point elle ne me connaît pas ou tout simplement injuriée de voir qu'elle n'a même pas prêté attention à mes écrits, sans doute par manque d'intérêt à mon égard - l'aurait-elle fait, j'aurai été barricadée dans ma chambre jusqu'à mes dix-huit ans. De toute façon, ç'aurait été mal me connaître - ce qui est le cas même de Deborah - que de croire que je ne m'enfuirais pas avant ma majorité. Je suis loin d'être le genre de fille à qui on impose sa volonté ou sa loi, mes évidentes difficultés avec l'autorité servant amplement de preuve à conviction. Je suis plutôt obstinée dans mon genre et têtue aussi, un brin arrogante. Ma maladresse m'occasionne bon nombre d'humiliations et de blessures en tout genre - ce qui dérange entre autre mon orgueil. Quoiqu'il en soit, Debbie me déçoit énormément. Dotée d'une curiosité imbattable, elle aurait dû se douter que je partirais à la recherche de mon journal. Pour qui me prend-elle ?!

5 NOVEMBRE 2007 - le coeur en miette.

Je le déteste. Je ne veux plus jamais entendre parler de cet emmerdeur. Qu'il passe sous un train ou se fasse renverser par une voiture, je m'en fiche. J'en ai assez de souffrir et de verser des larmes pour cet imbécile. C'est terminé. Qu'il ne m'adresse plus la parole, qu'il ne me lance plus aucun regard. Il savait à quel point ça me coûtait, lui accorder ma confiance. Je suis méfiante, tout le temps, particulièrement lorsqu'il s'agit de la gente masculine. Je sais mieux que quiconque ce que les hommes font lorsqu'ils ont peur: ils fuient, comme des lâches. Et si seulement ils pouvaient partir, sans entraîner dans leur sillage larmes et coeur brisés. Il s'est foutu de moi. Je me sens si idiote d'avoir cru en ses belles paroles, de m'être noyée dans son regard jusqu'à m'y perdre complètement, d'avoir laissé ses mains effleurer ma peau, d'avoir apprécier chaque caresse. Je le déteste pour ça, pour tout. Pour m'avoir rendu vulnérable et stupide. Pour avoir réussit à réduire en poussière mon jugement et ma logique. Une simple amie ? On embrasse pas une simple amie de cette façon. J'ignore pourquoi je suis si enragée, après tout, on ne sortait pas ensemble et les États-Unis sont toujours un pays libre, d'après mes minces connaissance sur le volet politique. J'ai voulu croire qu'il avait changé et j'en paie le prix. « Écoute Huntington, c'est toi que je veux. » Je ne collectionne pas les histoire d'amour et mon expérience dans le domaine est assez pauvre, mais, habituellement, on ne fourre pas sa langue dans la bouche d'une autre fille après ce genre de déclaration, non ? Il faut préciser que partir en courant - au sens propre du terme - n'était sans doute pas la réaction espérée. Mais sans que je puisse y changer quelque chose, ma peur de l'engagement avait déjà pris le contrôle de mes jambes et je m'éloignai vivement. Le plus dérangeant dans tout ça, c'est que l'évidence même de sa vraie nature était trop criant pour que je le remarque, moi qui déchiffre si bien les gens usuellement. Un grand brun, dragueur et arrogant, comment ai-je pu me laisser avoir ? C'est pathétique.

12 SEPTEMBRE 2009 - rentrée scolaire.

Un nouveau commencement, une nouvelle vie... presque. Je suis, à mon plus grand désespoir, toujours condamnée à vivre avec Deborah au moins ç'a l'avantage de... Et puis non. Y'a aucun avantage, en fait. Nous avons déménagé, mais je suis loin d'être dépaysé puisque je loge dans une grande baraque superficielle et prétentieuse, rien de nouveau. Elle a changé de mari, une fois de plus. Je crois que l'ancien s'agençait mal avec ses nouvelles chaussures, un truc dans le genre. Et sorti de nulle-part, un demi-frère. Lorsque Debbie essayait de me convaincre que ce mariage était une excellente chose pour elle et qu'on y gagnerait beaucoup, je n'avais pas songé à un nouveau frère, étrangement identique à moi. C'est... terrorisant. Les même idées, les même principes et maintenant, les même parents. J'ai l'impression d'être face à un mirroir déformant. « Je tiens à t'avertir je ne..» «...souhaite pas de soeur...» «.. et je te prirai de.. » « garder tes distances ». « Non, amis t'arrête de terminer mes phrases, c'est carrément flippant ! » Bref, passons. Je n'ai jamais revu.. En fait, je m'effroce d'oublier son nom et d'y penser le moins fréquemment possible. Trois ans se sont écoulés et mon coeur ne fait que commencer à s'en remettre. Une rémission qui promet d'être très longue..