SID ♣ Je suis la vengeance narquoise de Jack.

(© young folk.

ELINE SADIE HURTWOOD
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J'ai actuellement 19 ans, j'habite à San Francisco depuis une année presque entière. Je suis célibataire. Je suis née le dix-neuf mars 1991. Je suis péripatéticienne vagabonde.. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : aisée, étant donné que je viens d'une riche famille anglaise.. Youhou.

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? La vie m'a tellement baisée, ainsi que d'autres mecs et nana, que maintenant je suis bien décidée à prendre ma revanche. Comment? Simplement en baisant les autres, en les détruisant par ma manière d'agir.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? Bien sûr, comme tout le monde! Mais avec cette séquestration, là, j'ai grandi, muri, j'ai appris à ne plus me faire marcher sur les pieds. Maintenant, c'est moi qui bousille les autres.
MEPRISES-TU LES FUCKED ? Pauvre petite brebis sans défense.. J'en ferais bien passé plus d'un de l'autre côté, croyez moi! Je me haïssais, à l'époque où j'étais comme eux, réellement. C'était si.. Déplorable, dérisoire. Alors oui, je les méprises.
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? L'amour.. Déjà, rien que ça, ce n'est qu'une invention. Je considère ça comme un impôt sur la connerie. Soit disant, l'amour est un don de Dieu.. Mais tu dois bien reconnaître que Dieu ne t'aime pas du tout. Que c'est celui qui, quand tu prie, se fou bien de ta gueule. Alors vivre une histoire d'amour est déjà improbable pour moi, mais avec une personne de l'autre monde, s'est encore pire..

© nola_carveth @ livejournal

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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___ And this is the last time I'll forget you

« Vite! Elle est là! J’en suis sûre! ». L’oreille de Sid se tendit. Elle entendait des bruits de pas, une voix qui n’était pas celle d’Antonin. Mais que se passait-il? La jeune blonde n’avait plus de force, s’était à peine si elle pouvait tendre le bras là, allongée par terre, en boule, le visage balafré et les souvenirs fracassé. Elle ne savait pas depuis quand elle n’avait plus dormi. Elle ignorait si elle était en vie. Ses cheveux, autrefois blond, étaient maintenant terne avec la poussière, et tachetés de sang. Elle avait mal à la tête, mal aux jambes, mal au dos, mal partout. Elle était là, stagnante, écoutant les bruits de pas se rapprocher, puis s’éloigner. Elle aurait voulu les prévenir qu’elle était là, mais elle ne put. Sadie n’avait plus la force de parler, plus la force de vivre. Son corps était posé sur le sol froid d’un entrepôt, seulement recouvert de son débardeur rose à moitié déchiré, et une culotte. Malgré ce que lui faisait subir Antonin, son agresseur, Sid ne pouvait s’empêcher de l’aimer, à tel point qu’elle se laisser détruire. Du haut de ses seize ans, la demoiselle avait déjà tout perdu. Dignité, rage de vivre, sourire, et virginité. Violée, frappée, si jamais elle se sort vivante de cette histoire, elle aura de la chance. Comme cela à débuté? Voici son histoire.

Depuis sa naissance à Manchester, en 1991, Sadie Hurtwood, plus connu sous le surnom de Sid, a vécu une vie heureuse. Née d’un père et d’une mère anglais, elle fait partie de l’une des plus riches familles du pays, et surtout des plus reconnues. Oui, son père, un homme politique très connu mais aussi très pris, et très absent, était l’un des conseiller de la reine. Sûr, ce titre fait rêver, mais il ne faut pas. Pour Sid, c’est comme si elle n’en n’avait jamais eu, de père. Il n’était pas là de la journée, partait tôt et rentrait tard. Elle ne le voyais jamais. Quant à sa mère, elle, s’était une accroc du travail. Et pourtant, elle n’était « que » secrétaire. Entant que vraie maniaque, elle ne supportait pas que les bureaux soient mal rangés, ou sales.. Ce qui fait qu’elle aussi n’était que peu présente. Sadie fut donc élevée par une gouvernante, très gentille. Une française, lui semble-t-il. Rosemarie. Bien sûr rien ne remplace l’amour de ses parents, c’est certain.

Très vite, Sid s’est rebellée, et ne voulait plus être apparentée à ce nom de famille. Du coup, c’est là que les conneries ont commencé à s’enchaîner : drogue, sexe, bière, tatouages, piercings, alcool, garçon, plans à trois, prostitution, petites gâteries pour rendre service aux copains.. Elle n’avait peut-être pas de plan B, mais elle avait, c’était certain, de bons plans Q. Sid se disait qu’elle était sûrement le spermatozoïde défaillant, mais qu’au moins elle avait gagné sa course. La blondinette comptait bien changer l’histoire, à sa façon. Jeunesse dorée? Elle a toujours détesté ce titre. Trop bourgeois à son goût, trop pète-sec. Elle n’avait que dix-sept ans. A cet âge, on est naïf, tout le monde le sais. Et elle plus que quiconque, vu les conséquences de ses actes. Elle s’est fait repéré dans la rue par un mec, soit disant un riche proprio d’une marque de voiture américaine. Il lui a demandé si elle voulait faire un tour de bagniole, en toute amitié bien sûr. Et cette idiote, cette garce de Sid y a cru. Elle est monté dans la voiture, et on ne l’a plus revue avant six mois.

Durant ce laps de temps, beaucoup de choses se passèrent. Elle rencontra le fils de son ravisseur, à peine plus âgé qu’elle. Celui qui allait la détruire à petit feu. Celui qu’elle allait aimer de tout son être. Mon dieu! Quelle idiote faisait-elle encore. Le Syndrome de Stockholm, n’est-ce pas? Quelle connerie! Aimer Antonin, son violeur, son arme de destruction massive. Elle avait l’impression d’avoir un flingue dans la bouche et de ne pouvoir prononcer que les voyelles, celles qui représentaient le « bon côté » des choses. Il n’y aura jamais de grande histoire d’amour. Juste une grande histoire de destruction par l’intérieur. La distorsion des éléments.

Les bruits de pas se faisaient plus pressants désormais, et étaient de plus en plus près. Mais Sid n’avait plus le courage de rester éveillée, et tomba comme une masse dans un sommeil lourd, agité par les démons des arcanes du chaos. Elle entendit cependant lorsque la porte s’ouvrit, et que quelque un cria : « Elle est ici, elle est ici! En vie, il me semble! Appelez une ambulance, vite! » et sentit un rayon de soleil glissé sur son corps avant de retomber dans les bras de Morphée. Lorsqu’elle se réveilla, tout autour d’elle était blanc. Les murs, les draps, les vêtements. Elle sentait un tissu frôler doucement sa peau dans une certaine caresse, et la chaleur humaine autour d’elle se faisait sentir. Puis, Sadie remarqua le bruit d’une machine. Bip, bip, bip. Elle essaya de bouger, mais un mal de crâne horrible bousculé ses pensés, comme-ci quelque un l’avait frappé de plein fouet à la tête. Sid ouvrit doucement les yeux, sans trop de force. Elle regardait sa main qu’une personne caressait doucement et remarqua les tuyaux qui longeaient son bras. « Hey! » fit une voix familière. Son regard se leva, et se posa sur la personne à qui la voix appartenait. Elle reconnu son frère, en fauteuil roulant depuis ses quatorze ans. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres. Elle était vivante, réellement.

Elle put sortir de l’hôpital un mois plus tard avec l’accord des médecins. C’est alors qu’elle commença son tour du monde, passant par Moscou, Copenhague, Cherbourg, Berlin, Shanghai, le Tibet et bien d‘autre endroits plus exotiques les uns que les autres. Durant ce voyage, elle rencontra un homme, un certain Jake. Elle avait craqué pour lui, et avait tout fait pour le mettre dans ses draps. Elle avait réussi, puis était partie le lendemain matin sans laisser un signe de vie. Puis, elle rentra à San Fransisco, où elle trouva un logement dans sa voiture. Voilà à quoi ressemble la vie de mademoiselle Hurtwood.