you make me wanna die ♦ Alexis Midnight Whitaker.

(c) young folk.

ALEXIS MIDNIGHT WHITAKER
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J'ai actuellement dix-neuf ans, j'habite à San Francisco depuis un ans. Je suis célibataire. Je suis né(e) le vingt-neuf aout mille neuf cent quatre-vingt-dix. Je fais des études de journalisme et je suis serveuse au velo rouge cafe. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : pauvre.

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER? - le fait que mon premier petit copain m'ait trompé avec ma meilleur amie, la mort de ma mère, les coups de mon père, la disparition de mon frère jumeau, ma descente au enfer - anorexie, boulimie, dépression, drogue et alcool. i'm so gay.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE? - oui, lorsque ma meilleur amie a couché avec mon actuel petit ami. Quel biatch, c'est fou comme je lui ressemble.
MEPRISES-TU LES FUCKED ? - non, parce que j'en ai été une et que désormais, je m'en contre fou de cette stupide classe sociale.
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? - pas du tout, autant crevé que d'être amoureuse, c'est moi qui vous le dis.

(c) Misery angel

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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« Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. »
SERGE GAINSBOURG.

INFIRMIERE - « Mange ton gâteau, Alexis, c'est le jour de tes seize-ans.. »
MOI - « Ça pourrait être la célébration de votre gros cul que j'en aurais aussi rien à foutre. Laissez moi. »
INFIRMIERE - « Si tu ne manges pas, tu ne sortiras pas. »
MOI - « Je m'en fou, putain. Cassez-vous. »

L'infirmière tourna les talons et quitta la chambre, me laissant seule face à ce gâteau au chocolat. Laissant ma colère prendre le dessus, je renversai violemment par terre le gâteau. Le jour de mon anniversaire était le premier jour du reste de ma vie, le début d'une spirale infernale qui a commencé il y a deux ans, le jour de mes quatorze ans, lorsque je fus la première à découvrir le corps inerte de ma mère dans le salon de notre appartement situé dans le Bronx, l'un des quartiers de New-York. Je ne me suis jamais remise de la mort de ma mère, celle que je considérais comme ma meilleure amie, ma confidente. C'est surtout le fait de savoir qu'elle avait choisi de se suicider qui me rendit hors de moi. Elle m'avait laissé seule face à moi-même, mon frère jumeau et mon père. Ce n'est que bien plus tard que je compris son geste.

Après la mort de ma mère, mon père commença à boire comme un trou. Il se rendait malade, tous les soirs et revenais dans un second état à la maison. Mon frère jumeau, Maxime fut le premier à souffrir de son alcoolisme. Un soir, alors qu'il essayait de rendre la raison à notre père, celui-ci se retourna contre lui et commença à le frapper violemment. Puis après, laissant Maxime dans son sang, plié en deux dû à sa douleur, il venait dans ma chambre embrassait lentement ma poitrine naissante, caresser ma partie la plus intime et me pénétrer avec violence et acharnement alors que moi, trop faible, je me débattais en vint et cela à durer un an et demi. Mon frère s'en est toujours voulu de ne pas m'avoir sauvé de notre géniteur. Un an plus tard, Maxime partit me laissant seule avec l'autre, celui qui m'avait conçu, mais que je haïssais tant désormais. Alors, j'ai commencé à me droguer, à cesser de manger, à donner mon corps à n'importe qui et à encaisser les coups avec plaisir, chaque coup me rappelant la déchirure qui me rongeait le coeur.

Et aujourd'hui je suis là, dans cet hôpital. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Les médecins m'ont dit qu'un homme m'avait amené ici dans un état médiocre et que, si je voulais sortir, il allait falloir que je m'alimente. Mais pourquoi m'alimenter alors que ma moitié m'avait laissé tomber? Sans aucune raison, je descendis de mon lit et mangea les quelques miettes de gâteau qu'il restait. J'allais manger pour retrouver mon frère et savoir qui m'avait sauvé.