JACKIE ♦ 1,2,3,4 TELL ME THAT YOU LOVE ME MORE.

(c) found on tumblr.

JACKIE CORAZÓN BOSTWICK-MÉNDEZ
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J'ai actuellement 21 ans, j'habite à San Francisco depuis Quelques mois. Je suis en couple. Je suis né(e) le 15 avril 1989. Je suis censée faire des études d'économie mais je ne peux plus y aller, ayant déserter ma ville natale. Je suis serveuse dans un restaurant pour payer mon loyer. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : assez pauvre maintenant

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? La vie a toujours fait en sorte que je sois une Fucked. Une baisée, une a qui la chance n'a véritablement pas sourit. Je ne crois pas en l'amour. Enfin, je n'y crois plus. Ne me demandez pas de vous raconter l'histoire, je vous répondrai que ce n'est pas de vos putains d'affaires.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? J'ai fait croire de l'être. Mais au fond, ça ne valait rien.
(question pour fucked) ADMIRES-TU LES FUCKERS ? Pourquoi les admirer?
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Non, pas nécéssairement. Je ne crois plus en l'amour, vous m'écoutez quand je parle ?

(c) Misery angel

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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« Corazón, bonita. Voy a estar ausente durante algún tiempo. Vas a tener que cuidar de tu hermana, tu padre se ha vuelto un poco loco. No te preocupes, tú eres fuerte, te hará ningún daño. Adiós voy a regresar tan pronto como sea posible. Te quiero, mi amor. »

C'était la lettre que ma mère m'avait adressé. Posée sur mon lit, attendant que je la découvre en arrivant du lycée. Ma mère nous parlait toujours en espagnol, Jaymes et moi. Ce n'était pas qu'elle n'était pas douée en anglais, loin de là (elle parlait même quatre langues à la perfection) mais elle préférait nous parler dans sa langue maternelle, qui en conséquant, était la nôtre aussi. Elle en était si fière, de sa langue...

Si vous n'avez pas tout pigé le message, en résumé il disait que ma mère partait pour un petit bout de temps, car mon père était devenu un peu fou. Je devais également m'occuper de ma petite soeur et de ne pas m'inquiéter de cette histoire puisque j'étais forte. Où était-elle partie? Je ne l'ai jamais sû, d'ailleurs elle n'est pas encore revenue. J'avais dix-sept ans et Jaymes elle en avait quinze. Lorsque ma mère est partie, je lui en ai voulu soudainement. Beaucoup. De partir sans nous dire où elle allait, de nous laisser seule avec mon père. Cela m'a prit du temps avant de comprendre et je crois qu'il reste encore quelques étapes avant que je n'y parvienne. Ma vie après n'a pas été très facile.

Vous savez, lorsque vous avez grandi avec l'amour inconditionnel de vos deux parents et que soudainement, l'un devient impossible à vivre et l'autre part à cause du comportement de ce dernier, ce n'est plus vraiment la fête à la maison. Quand vous êtes l'aînée et que votre mère, désormais partie, vous demande de s'occuper de votre soeur cadette, les responsabilités s'accumulent et votre capacité émotionelle se disperse. Mon père ne nous battait pas non, il nous attaquait verbalement. Il criait sur ma mère, nous criait dessus. Tout ce que nous faisions n'était pas assez bien pour lui. Il en voulait toujours plus. Il avait changé, ne nous considéraient même plus comme ses filles. Et bien moi, je sais ce que c'est, vivre ça à tous les jours. Un jour, j'en ai eu marre. J'ai eu mes vingt et un ans et je suis partie de la maison, emmenant ma soeur, maintenant âgée de dix-neuf ans avec moi. Où ? Je n'en avais pas la moindre idée. Tout ce que je sais, c'est que j'avais mis quelques vêtements, argent et biens nécéssaires dans un sac et je dis à ma soeur de faire pareil. Durant la nuit, nous sommes descendues et laissant un simple mot sur un post-it dans la cuisine, nous partâmes tout de suite après. Quitter Los Angeles pour aller ailleurs.

Nous avons finalement fini à San Francisco. J'avais des amis qui vivaient là. Ma soeur et moi avons logé chez eux pendant un moment, jusqu'à ce que je trouve un boulot raisonnable qui me permit d'acquérir un appartement avec Jaymes. Cette dernière dégotta elle aussi un travail qui aida à payer le loyer et tout. Notre vie n'est pas toujours facile, mais nous ne nous en plaignons pas. C'est mieux que vivre avec un géniteur presque fou, comme disait ma mère.

D'ailleurs, celle là, ça fait quatre ans qu'on ne l'a pas vu, qu'elle ne nous laisse aucune nouvelle. Je ne l'oubliais pas. Jaymes non plus d'ailleurs. Enfin, c'est plutôt normal pas vrai? Comment oublier sa mère. Même moi qui essayait, je ne réussissais pas. Puis, un jour, alors que je nettoyais paisiblement une table du petit restaurant où je travaillais, j'ai vu une femme seule, à une table buvant un café et contemplant dans la fenêtre. Non... Impossible. Impossible que ce soit elle. Nos regards se croisèrent. Elle semblait aussi perturbée que moi. Si ce n'était pas elle, alors cette femme lui ressemblais un peu trop. D'un bond elle se leva, laissant sa tasse de café et posant quelques billets sur la table. Tout en s'en allant, elle s'approcha un peu de moi et murmura: « Corazón, lo siento. » Ou alors Corazón, je suis désolée. Je la regardai partir, courir jusqu'à l'arrêt de bus. Puis je la perdit dans l'horizon. Je restai fixe pendant un moment, jusqu'à temps de voir une larme couler sur ma joue. Puis deux. Puis trois. Puis sans que je m'y sois attendue, une chute dévalait sur mon visage.

Je me suis fait un copain. Un copain GÉ-NIAL. Nous nous aimons. Il passe souvent chez nous et constatant nos difficultés financières, nous aide, Jaymes et moi, à payer le loyer. Ma vie semble aller mieux. Mon père m'a écrit et m'a dit qu'il serait prêt à me réinscrire à l'université (de San Fransisco cette fois) pour que je reprenne mes cours d'économie. Cependant, je n'arrive toujours pas à oublier cette rencontre avec ma mère si... troublante. Je n'en ai même pas parlé à Jaymes. Ça la bouleverserait beaucoup trop. Même lorsque Clyde m'enlace le soir, je n'arrive pas à dormir. Je pense toujours à ma mère, ce n'est pourtant pas bien compliqué.