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 Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)

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Ziggy Cole-Gabriel
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Ziggy Cole-Gabriel


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MessageSujet: Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)   Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence) EmptySam 19 Juin - 22:22

deux grains de folie dans le vent
deux âmes brulantes deux enfants


If you feel so filthy, so dirty so fucked up. If you feel so walked on, so painful so pissed off. You're not the only one refusing to go down. You're not the only one, so get up. Let's start a riot ! A riot ! Ziggy déambulait dans San Francisco au rythme de Three Days Grace, les paroles dures et fortes hurlées dans ses oreilles. Précisément d’un morceau qu’il écoutait beaucoup en ce moment. Riot. Un morceau que son demi-frère, Virgile, lui avait fait écouter quelques jours auparavant. Il connaissait déjà le groupe, mais pas la chanson. Et il avait été ravi de parfaire un peu plus sa culture musicale pourtant déjà impressionnante. Bien sûr, il ne marchait parfaitement en rythme, sinon il aurait eut l’air d’un parfait crétin, le tempo était bien trop rapide. Disons donc qu’il avançait d’un pas vif, contrairement à son habitude. Il était plus du genre à se traîner, à marcher à son aise, à prendre deux heures à faire le tour de la ville plutôt qu’une. La différence étant que ce jour-là, il avait une destination précise. C’était bientôt l’anniversaire de sa petite sœur, Noah. De ce fait, il devait se grouiller les puces pour lui trouver un cadeau parfait, histoire de ne pas arriver les mains vides lorsqu’il se rendrait à Chicago, sa ville natale, dans deux jours. La jeune femme était ce qu’il avait de plus précieux au monde, c’est pourquoi il savait précisément où il devait se rendre pour faire son bonheur. Remember Zeppelin. Nom dégoté en souvenir du mythique groupe Led Zeppelin. L’un des favoris de Ziggy. Il faut dire que le jeune homme baignait depuis sa petite enfance dans l’univers dépravé et underground des grands du rock. Ne serait-ce que par son prénom, il n’était pas difficile de deviner quel état d’esprit était celui de ses parents. Il était très fier de porter le même patronyme que le célèbre Ziggy Stardust. Lorsqu’il l’avait annoncé aux gérants de la boutique, ils étaient officiellement devenus amis. Remember Zeppelin était l’un de ses endroits préférés à San Francisco. Il y avait rencontré de nombreux potes, avec il restait là pendant parfois des heures à blablater musique, concerts, et envie de retourner aux heures de gloire d’Hendrix, des Beatles, de Led Zep, des Sex Pestols et autres groupes mythiques. Bref, c’était vers cette petite boutique tant appréciée par le jeune homme que ses pas le conduisirent. Sans ralentir, il passa la porte et aussitôt, il pénétra dans un autre univers. Son univers. Sur sa droite, le mec qui tenait la caisse les yeux et lui adressa un sourire. " Salut mec. Dis, tu connais cet endroit comme ta poche, non ? Bob Dylan at Budokan, 1979, tu l’as encore en stock ? " Aussitôt, le vendeur se redressa. Oh oui, cet homme vivait pour la musique, il aurait put recenser chaque album, chaque vinyle ce la boutique, avec l’artiste, le nom et la date. Ziggy était chaque fois impressionné. " Tu me prends pour qui, un débutant ? rigola-t-il. Ouaip, je dois encore l’avoir. À moins que Mark ait vendu tous les exemplaires qui restait ce matin. " Du doigt, il indiqua un rayon à Ziggy, qui le remercia, et tourna les talons. Il s’engagea dans l’allée que son ami lui avait indiqué, s’arrêta aux deux tiers environ, et courba l’échine pour chercher parmi les dizaines de CDs référencés là. Après cinq bonnes minutes à farfouiller les piles de disques mal rangés ou résidant bien à cet endroit, il finit par dégoter ce qu’il était venu chercher. Un grand sourire satisfait éclaira son visage. Sans se presser, il retourna vers la caisse, paya pour être sûr que personne ne lui piquerait son précieux cadeau. Bien sûr, il n’allait pas s’en aller si tôt. Chaque fois qu’il franchissait la porte de la boutique, il se devait d’y traîner au moins un quart d’heure. C’était un rite, une obligation. Le vendeur se baissa, puis également sortit de derrière son comptoir, une boite de carton remplie de CDs dans les bras. Sans doute devait-il les ranger. Effectivement, il s’arrêta au même niveau que Ziggy et lui tourna le dos, occupé à fourrer les disques sur l’étagère face à lui. " Alors vieux, comment va ta copine ? C'est dingue comme les plus sexy sont toujours collées à ton cul... " Ziggy tiqua, mais ne fit aucun signe montrant que la question était plutôt étrange, vu sa situation. " Elmi ? Elle va bien " répondit-il machinalement. " Bon anniversaire, au fait. Un peu en retard, ouais, je sais, mais je t’ai pas vu ce jour-là. " Le jeune brun éclata de rire et le remercia. C’est vrai qu’il avait fêté ses vingt-cinq ans quelques jours auparavant – pile dix jours avant les vingt-deux ans de sa petite sœur, elle est pas belle la vie. Vingt-cinq ans. Vingt-cinq ans. Il soupira imperceptiblement. Il commençait à se faire vieux, si bien qu’il se demandait s’il n’avait pas déjà des cheveux blancs. Ziggy n’était pas vraiment du genre à se préoccuper de ce genre de détails futiles mais bon, cette pensée lui avait vaguement traversé l’esprit, comme ça.
Derrière lui, il entendit la porte s’ouvrir, puis se refermer. Le vendeur tourna la tête, adressa un bonjour à la personne qui venait d’entrer, auquel lui répondit une voix de jeune femme à l’accent joyeux. Machinalement, Ziggy tourna la tête. Le timbre de cette voix lui rappelait vaguement quelque chose. Quelqu’un. Son cœur sembla exploser et il retourna la tête si vite qu’il s’en fit mal à la nuque. Non. Non, non, non. " Putain… " C’était impossible. Non, la journée avait bien commencé, par pitié, pas ça. Il se tassa légèrement sur lui-même, tourna le dos à l’entrée, fit mine de s’intéresser de près – de très, très près, même – à un album dont l’idée de l’acheter ne l’aurait jamais effleuré – McFly, beurk. Silencieux, invisible, il pria pour que Spencer ne le reconnaisse pas.
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MessageSujet: Re: Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)   Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence) EmptyDim 20 Juin - 15:43


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Chronique d'une journée ordinaire. Il s'était déjà passé deux mois depuis que j'avais quitté Chicago pour San Francisco. Et il ne se passait pas deux jours sans que je n'ai eu mon frère au téléphone. Je lui manquais, quoi qu'il veuille en dire. Bien sur, il avait ri quand j'étais partie, en disant qu'il serait enfin tranquille. Mais il m'appelait bien tout les deux jours, s'inquiétant si je ne répondais pas ou si je ne rappelais pas immédiatement. Pauvre bro'. Qui laverait caleçons et chaussettes qui s'égareraient dans le bazar constant de sa chambre ? Je me demandais déjà comment il arriverait à se faire à manger tout seul, alors songer au reste...

Je marchais d'un pas calme dans les rues de San Francisco, en direction du district de Richmond, les yeux grands ouverts sur le monde. A 18 ans, c'était bien la première fois que je découvrais autre chose que Chicago. Sans mon frangin, de plus. J'étais à la fac, j'étudiais la psychologie et ça me plaisait bien. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ou presque. Mais les petits soucis du quotidien n'était pas vraiment à prendre en compte. Je pouvais donc dire que j'allais bien et que tout se passais exactement comme je pouvais en rêver.

J'atteignis le district de Richmond et m'arrêtais un instant. Qu'avais dis Callista ? Ah oui, Rember Zeppelin. Une de mes camarades m'avait conseillée de me rendre ici pour me fournir en CD. N'étant qu'une nouvelle en ville, je l'écoutais. Même si j'étais sure que, vu ma recherche, j'aurais tout aussi bien pu trouver ça en grande surface. Elle avait insisté. Voilà pourquoi je me trouvais ici. Perdue, en plus. Tourner à droite dans la rue. Oui, bien sur, et je fais comment moi, si il n'y a aucune rue qui va vers la droite ? J'allais presque me résoudre à demander mon chemin quand je remarquais une enseigne dans une rue sur la gauche. Note personnelle : s'assurer du sens de l'orientation de Callista en prévisions de sortie à venir. Et bien voilà, j'avais trouvé.

    VENDEUR « Bonjour Mademoiselle »
    « Bonjour ! »


La boutique était vide, ou presque. De toute façon, je n'en avais pas pour longtemps. Je voulais juste récupérer l'album de Muse, ce que mon frère déplorait grandement, et éventuellement, un album de System. Mes favoris qui avaient, bizarrement, disparus de ma valise et que mon frère semblait ne pas être disposé à me renvoyer. Je connaissais la classification de ces rangées : c'était bien la même chose dans tous les magasins de musique. M... ah voilà ! Comme je l'avais remarqué quelque seconde plus tôt, la boutique était presque vide, à l'exception d'un jeune homme qui semblait s'intéresser à un CD classé en M. Je m'approchais de l'étale que je cherchais.

    « Excusez moi... »


Je levais les yeux vers la personne que je venais de déranger et j'eus comme un choc électrique. Non... Je me devais d'avoir peur. C'était impossible. Je devenais folle. Ou alors son visage m'obsédais. Je ne sais d'ailleurs pas ce que je préférais. Ce visage, ces yeux, la coupe de cheveux, la façon de se tenir... San Francisco. Non. La ville n'était-elle pas assez grande pour que je ne risque pas de le rencontrer ? Bien sur, j'avais cru le voir, à une ou deux reprises. Mais j'avais tord, je me devais d'avoir eu tord. Et pourtant non. Fidèle à lui même, fidèle à l'image que j'en avais gardé.

    « Ziggy ? »


Soufflais-je à mi-voix.
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MessageSujet: Re: Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)   Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence) EmptyDim 20 Juin - 21:46

i don't know what you're looking for
you haven't found it, baby, that's for sure


Il était pourtant sûr de lui avoir dit au revoir pour le restant de ses jours. Il fallait croire que l’amour – était-ce seulement de l’amour ? Lui-même en doutait – ne laissait pas les gens s’en tirer à si bon compte. L’avait-elle suivi ? Non. Elle avait été attristée, vexée par son départ, il le savait. Jamais elle ne serait venue jusqu’à San Francisco pour le hanter, bien qu’elle devait certainement se douter que même dans une aussi grande ville, il était presque impossible qu’ils ne se croisent pas un jour. D’ailleurs, ça s’était déjà produit. Il s’en souvenait parfaitement bien. Sur le moment, bien sûr, il avait réussit à se persuader que ce n’était que son imagination, qu’il ne s’agissait que d’une jolie blonde qui lui ressemblait parfaitement, ou que c’était la culpabilité et le malaise qui le poussait à voir en des inconnues son visage. " Excusez-moi… " Un temps. Un silence. Pesant. Stupéfait. Douloureux. Adieu belle journée. À en juger par la façon dont la jeune femme s’était pétrifiée sur place, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle avait tenu assez à Ziggy que pour le reconnaître sans problèmes après deux années entières sans se voir. " Ziggy… " Sa voix n’avait été qu’un souffle. Lentement, très lentement, le jeune homme se redressa. Son visage était imprégné d’une expression particulière. Étrange mélange entre la résignation, l’hésitation, la joie et la colère. Il fallait bien que ce jour arrive, de toute façon, il l’aurait certainement appelée un jour où l’autre, ou aurait fait un aller-retour jusqu’à Chicago pour voir si tout allait bien pour elle – elle avait été comme sa seconde sœur pendant des années, tout de même. Que lui dire ? Attendre qu’elle parle en premier ? Se montrer familier ou, au contraire, rester sur ses gardes ? C’était très étrange de voir comme il en était presque au point de lui parler comme à une étrangère alors qu’autrefois, à l’âge où la question ne se posait même pas, il avait été si simple de lui raconter tout et n’importe quoi. Il était heureux de la voir, de constater qu’elle allait bien – du moins jusqu’à maintenant – qu’elle avait encore grandit, embellit. Qu’elle n’avait ni énormes cernes sous les yeux, ni cicatrices aux poignets témoignant d’un amour un peu trop puissant envers lui. Et malgré tout, il était mécontent, très mécontent. S’il était parti de Chicago, c’était en partie à cause de cette jeune fille. Les sentiments qu’il éprouvait à son égard, qui avaient été si simples autrefois, étaient à présent confus. Ils avaient changé, c’était sûr, mais il ignorait encore à quel point, et il n’avait nullement l’envie de le savoir. Alors si elle débarquait à San Francisco sans prévenir – d’un côté, pourquoi l’aurait-elle fait ? – ça n’allait pas lui faciliter la tâche. " Spencer. " Chaque fois que ce prénom s’échappait de ses lèvres, il revoyait la petite fille de onze ans, la petite sœur de son meilleur ami, à qui il donnait des cours de maths. C’était mal, c’était interdit. Pire, c’était malsain. Elle avait presque dix ans de moins que lui, et pourtant… Ne disait-on pas « quand on aime, on ne compte pas » ? L’âge était-il la véritable raison ? N’y avait-il rien d’autre, strictement rien d’autre ? Ziggy Cole-Gabriel, diplômé en criminologie, mais condamné à dealer pour vivre. Ziggy vivant dans un minuscule appartement. Ziggy, forcé à quitter sa ville natale car il avait les flics au cul. Ziggy, lié à une pseudo petite-amie soi-disant enceinte. Durant un instant, il se trouva pitoyable. Puis ce fut vers Elmi que son esprit se tourna. Elmi. Un cas, celle-là. Il faillit sourire en pensant à elle. D’un côté, elle l’énervait comme pas possible avec ses mensonges qui lui bouffait l’existence, de l’autre, il adorait la voir tenter de se dépatouiller avec ses histoires. Et puis malgré tout, il l’aimait bien. Ou du moins, il appréciait sa compagnie, non pas de la façon dont elle l’aimait bien. Si ça n’avait pas été le cas, il n’aurait jamais fait semblant de croire à ses inventions et l’aurait envoyé chier. Dans un élan de charité – ça devait être la présence de Spencer qui le rendait compréhensif et indulgent – il se promit de placer un jour « fausse couche » dans une conversation, histoire de lui laisser une sortie de secours, si elle se retrouvait quand même coincée. Ziggy n’était pas un monstre inhumain, malgré son air parfois froid ou distant. Ses pensées retombèrent brusquement sur Spencer, au moment où il songeait à sa réaction si elle venait à être au courant, pour Elmi – ou le contraire. " Je ne savais pas que tu étais à San Francisco… " Il avait beaucoup de mal à garder un ton à la fois assez dégagé pour ne pas avoir l’air trop torturé et à la fois assez torturé pour ne pas avoir l’air trop indifférent. Il souriait légèrement, mais pour de faux. Ses yeux restaient prudents, prévoyant soit la crise de larmes, soit la crise de nerfs, soit le « je m’en fous de toi » qu’il soit vrai ou faux. Il baissa légèrement le regard, fit mine de jouer avec un CD de Murray Head. " Tu… Tu vas bien ? ne put-il s’empêcher de demander. Et ton frère ? " s’empressa-t-il d’ajouter. Il n’avait pas vraiment envie de faire le premier pas, préférant ne pas s’engager en terrain dangereux si Spencer avait décidé de passer outre.
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MessageSujet: Re: Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)   Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence) EmptyDim 20 Juin - 22:55


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" Spencer. " Wow. Sa voix était identique à celle de mes souvenirs. La même voix qui m'avait brisé le cœur un soir de Juin. Le même garçon qui m'avait abandonné à Chicago deux ans plus tôt. de Ziggy j'avais des souvenirs depuis que j'étais petite. Il me donnais des cours de maths, avait toujours été là autant pour mon frère ou pour moi." Je ne savais pas que tu étais à San Francisco… " Que pouvais-je lui dire ? Que j'avais décidé de venir étudier la psychologie ici en sachant pertinemment qu'il avait déménagé ici deux ans plus tôt. Non, bien sur, tout ça avait été totalement désintéressé. Il ne savait pas que j'étais là. J'aurais aimé que cela continue. Je ne l'avais pas oublié. Je ne pourrais jamais l'oublier. Ces papillons dans le ventre que j'avais eu à son approche dans mon adolescence avaient disparus pendant deux ans. Étais-ce un battement d'ailes qui m'effleurait ? " Tu… Tu vas bien ? J'entrouvris la bouche pour répondre, mais il ré-enchaîna très vite sur autre chose. Et ton frère ? " Bien sur... parler de mon frère étais la bonne opération pour lui. Je ne pouvais pas l'accabler au sujet de lui. Mais parler de moi, en revanche, risquais de nous faire mal. A tout les deux. A moi du moins. Parce que lui... Je ne voulais même plus savoir.
    « Oh, mon frère va très bien. Il a appris qu'il fallait changer de caleçon chaque jour et, je crois qu'il se remet lentement du fait que son meilleur ami se soit tiré comme ça, du jour au lendemain, sans explications. »

Je repris ma respiration, presque furieuse contre moi même. Pourquoi est-ce que j'avais dis ça comme ça ? Bien sur que je lui en voulais. Je lui en avais toujours voulu. Je l'avais aimé, chéri, adoré sans la moindre limite. J'aurais été prête à tout pour lui. J'avais été idiote. Comme une jeune fille de 16 ans amoureuse du meilleur ami de son frère. J'inspirais profondément, pour reprendre une voie à peut près normale.
    « Je fais des études de psychologie. Je me suis dis que... que si je ne te comprenais pas toi, au moins je pourrais comprendre les autres. Et les aider. Eviter que certaines personnes deviennent complètement folle. Suite à un chagrin d'amour par exemple. Tu sais, il y a des gens qui souffrent quand on leurs brisent le cœur. »

Et ainsi j'étais censée me montrer agréable et parfaitement posée ? Visiblement de ce côté là, j'avais des progrès à faire. Je baissais les yeux un instant. Mais quelle idiote... Visiblement, je ne contrôlais toujours pas mes réactions en présence de ce mec. La dernière fois que je l'avais eu en face de moi, j'avais fini par l'embrasser. Ce qui, faut-il ajouter, avait été une très mauvaise idée. Alors voilà, plus de deux ans après ses adieux, je me retrouvais à nouveaux là, devant Ziggy Cole-Gabriel, en me remémorant à chaque instant tout ce que j'avais pu avoir en tête durant tout le temps que je l'avais connu.
Et j'avais oser appeler ça les chroniques d'une journée ordinaire ?
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MessageSujet: Re: Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)   Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence) EmptyMer 23 Juin - 14:28

now he's gone i don't know why
he didn't take the time to lie


Avant même que Spencer ne prenne la parole, il savait qu’il avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Forcément. Il ignorait encore quoi, mais il y avait un truc qui allait tout faire péter. Un mot, une expression, un regard. Cela faisait deux ans qu’ils ne s’étaient pas vus, deux ans qu’ils avaient sur le cœur des non-dits, des sentiments impossibles à cacher, ou à assumer. Sauf que plus il y pensait, plus Ziggy se disait qu’au final, c’était lui qui gâchait tout. Qui gâchait tout ce qu’ils auraient avoir, tous les deux. Pourquoi avait-il refusé déjà ? Sept ans et un frère-meilleur-ami entre eux ? C’était stupide, en réalité. Sept ans, ce n’était pas si énorme. Combien de couples avaient entre eux bien plus que cela ? Des dizaines, des vingtaines de différences ? Était-ce réellement important ? Ils étaient tous deux adultes, tous deux conscients de leurs actes ; quand on aime – mais aimer était-il le bon mot ? – on ne compte pas. Quand au frère de Spencer, il était loin. Très loin. Et peut-être que voir son meilleur ami et sa petite sœur ensemble était en réalité son souhait le plus cher. Ziggy ferait réellement partie de la famille. Ou peut-être péterait-il un boulon, à cause de la petite décennie qui les séparait. Non, sept ans, c’était beaucoup trop, c’est tout. " Oh, mon frère va très bien. Il a appris qu’il devait changer de caleçon chaque jour, et je crois qu’il se remet lentement du fait que son meilleur ami se soit tiré comme ça, du jour au lendemain, sans explications. " Le silence se fit, tandis qu’elle inspirait profondément. Ziggy garda les lèvres scellées, incapable de trouver quoi que ce soit pour lui répondre. Bien sûr, dans un sens, elle avait raison. Mais s’il était resté ne serait-ce qu’une heure de plus à Chicago… Il n’osait même pas y songer. La prison n’était pas ce qui l’effrayait le plus, à vrai dire. Non, ça, il se connaissait assez pour savoir qu’il pourrait le supporter. Ce dont il aurait été incapable, en revanche, c’était de regarder Olive, Virgile, sa mère, son meilleur ami… Spencer… dans les yeux. Aucun d’eux ne savait avec exactitude en quoi consistait le travail de Ziggy. Sans doute le prenaient-ils pour une sorte d’exportateur pour une entreprise ou quelque chose comme ça, ou peut-être pensaient-ils qu’il était toujours à son ancien boulot, dont il avait été viré. Et bien non, maman, frangine, je suis dealer à plein temps, j’ai raté ma vie, désolé. Il aurait préféré leur faire croire qu’il chômait plutôt que de leur avouer ça. D’où le fait qu’il soit parti sans explications. On l’avait balancé, lui, le gros poisson fournisseur. " Je fais des études de psychologie. Je me suis dis que… que si je ne te comprenais pas toi, au moins je pourrai comprendre les autres. Et les aider. Éviter que certaines personnes deviennent complètement folles. Suite à un chagrin d’amour, par exemple. Tu sais, il y a des gens qui souffrent quand on leur brise le cœur. " Ziggy fronça légèrement les sourcils. Pour ceux qui le connaissaient un peu, ils savaient que le jeune homme n’était pas du genre à se laisser faire. Il était cynique, indépendant et agressif. Alors fermer sa gueule et écouter quelqu’un l’accuser et le faire passer pour un connard comme ça, non, c’était pas possible. Malgré la situation il ne pouvait s’empêcher d’être quelque peu… Vexé ? Septique ? Agacé ? À croire qu’il était le seul responsable de la situation. " Oui, oui, je crois que je suis au courant. Il se pourrait même que je l’aie déjà vécut aussi, après avoir quitter mon meilleur ami, ma petite sœur, et une petite blonde du nom de Spencer que tu ne connais sûrement pas, sans même leur dire au revoir, sans même une explication. " Il grimaça légèrement. D’accord, il n’avait pas le meilleur rôle de l’histoire mais merde, il avait été aussi mal qu’eux, les premiers jours, les premières semaines. Il s’était senti mal, seul, lâche. Puis il s’était fait à la vie à San Francisco, petit à petit, mais ça ne changeait au sentiment de malaise qu’il ressentait chaque fois qu’il pensait à Chicago. Non, il refusait de passer pour le grand méchant. Après tout, il ne lui avait jamais rien demandé, il n’avait jamais rien attendu d’autre de Spencer que d’être la mignonne petite sœur de son meilleur ami. Mais il avait fallut qu’elle s’entiche sérieusement de lui, lui, le mec qui n’aurait jamais dut faire battre son cœur. Ziggy n’aurait jamais songé à la considérer comme autre chose qu’une petite sœur, si elle ne s’était pas entêtée à l’aimer, et même à l’embrasser au dernier moment. " Tu crois vraiment que ça m’a fait plaisir d’aller m’isoler tout seul dans cette saloperie de ville ? Tu crois vraiment que si j’avais pas eus une bonne raison, je me serais cassé quand même ? C’est bien beau de jouer les victimes, mais t’as pas été la seule à souffrir, Spence. " Sa tirade était sortie toute seule. Peut-être se serait-il retenu s’il avait encore été maître de ses actes, mais il fallait que ça sorte. Il en avait à présent trop sur le cœur. Il en avait marre de passer pour le gros con sans cœurs qui les avait tous abandonnés, pauvre d’eux. Et par-dessus tout, il en voulait à Spencer de faire autant battre son cœur, à cet instant précis. Il avait envie de la prendre dans ses bras, la réconforter, s’excuser. Non, retiens-toi.
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MessageSujet: Re: Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence)   Le monde se remit à tourner à l'endroit. (spence) EmptyMer 30 Juin - 11:24


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Deux longues années avaient passées depuis la dernière fois que nous nous étions retrouvés l'un en face de l'autre. Deux années à tenter de se raisonner sur la fatalité de cet amour, en étais-ce vraiment, non partagé. Et pourtant... Le hasard avait voulu nous réunir dans cette boutique de musique. Très cliché non ?
Il semblait être le même garçon que j'avais vu quitter Chicago sans un regard en arrière. J'ignorais si quelque chose en lui, sa personnalité ou sa façon de "fonctionner" avait changé ; mais ce que je savais, en revanche, c'est que moi, j'avais changé. Du moins je l'espérais. J'aurais voulu pouvoir me convaincre que le voir ne me faisait plus rien, que je me sentais presque à l'aise d'être là devant lui, que je ne gardais ni rancœur ni sentiment de ce qui c'était passé. Mais c'était faux. Et je le savais pertinemment.

" Oui, oui, je crois que je suis au courant. Il se pourrait même que je l’aie déjà vécut aussi, après avoir quitter mon meilleur ami, ma petite sœur, et une petite blonde du nom de Spencer que tu ne connais sûrement pas, sans même leur dire au revoir, sans même une explication. " Je baissais les yeux. J'avais souvent négligé le fait que lui aussi avait dû souffrir. Mais c'était son choix. C'était lui, et personne d'autre, qui avait quitté la ville un soir de Juin. Qu'avais-je pu y faire ? J'avais tenté de le retenir, je lui avait ouvert mon cœur et abandonné tout orgueil en l'embrassant. Mais non. Il m'avait semblé, un instant, qu'il s'y abandonnait, puis il m'avait finalement repoussé. "Non" avait-il dit. Trois petites lettres qui m'avait achevé. Pourtant, et ce foutu détail m'avait tenu dans l'espoir pendant deux ans, il avait toujours prétendu que mon âge et, le fait que mon frère soit son meilleur ami, étaient tout le problème. Il n'avait jamais dit qu'il ne ressentais rien pour moi. Que venait-il de dire d'ailleurs, à l'instant ? Ses paroles étaient tombées dans mon oreille à peine trente seconde plus tôt.Je cherchais les paroles qui m'avaient faites tiquées. Avais-je rêvé ou avait-il dit qu'il savait ce que cela faisait ? Non... Mieux valait que j'arrête de me faire des idées. Je m'étais raccroché à ça pendant deux ans. Maintenant il était devant moi. Qu'étais-je censée penser ? Son visage et sa voix m'inspiraient de multiples souvenirs. D'enfance, certes, mais d'autres plus récent également. Et dire que tout avais commencé pour une histoire de mathématiques...Il me donnait des cours quand j'étais plus jeune. Et puis nous avions appris à nous connaître. Étrangement, mes notes avaient chutées après son départ. Enfin... là n'était pas le plus important, si ?

J'allais répondre quand il enchaîna à nouveau. Mes joues me brûlaient, j'étais presque sure d'être colorée sur tout le visage. Mais qu'y pouvais-je ? Sa voix était dure, presque cynique... Toujours cette foutue fierté... Moi j'avais rangée la mienne depuis bien longtemps en sa présence. Les derniers lambeaux s'étaient décollés douloureusement ce soir de Juin. Et tout ce que j'avais reconstruit me semblait d'un seul coup très fragile. " Tu crois vraiment que ça m’a fait plaisir d’aller m’isoler tout seul dans cette saloperie de ville ? Tu crois vraiment que si j’avais pas eus une bonne raison, je me serais cassé quand même ? C’est bien beau de jouer les victimes, mais t’as pas été la seule à souffrir, Spence. " Avait-il réellement dit ça ? M'avait-il réellement offert un si belle opportunité de lui exprimer encore toute ma colère ? Il était parti sans rien dire à personne. Et maintenant il voulait que je comprenne qu'il avait fait ça par obligation ? Si l'amour ouvre les portes des prison, j'avais lu le bouquin d'une française mariée à un malfrat, je savais aussi que quand on le voulait, on franchissait tout les murs. Quelque soit le temps que cela prenait. Je me souviendrais toujours de ce livre. Le témoignage d'une femme qui avait rencontré un braqueurs et qui avait fait sa vie avec lui. Elle avait été en cavale pour l'amour d'un homme. Moi, où en étais-je ? Je n'étais qu'une gamine de Chicago qui venait faire ses études à San Francisco, pour de bonnes et de mauvaises raisons. L'amour donne des ailes ou du moins la sensation d'en avoir. Mon regard se perdit un instant dans celui de Ziggy, sauf que je me refusais à faire quelques instants auparavant. J'avais l'impression d'avoir encore onze ans et d'être là, à lui demander de l'aide pour mes exercices de maths. Je me demandais où étaient passés ces moments d'innocence pure, quand la vie était encore simple. Qu'avait-on fait pour que nos chemins se séparent ainsi ? Je n'avais blessé personne, j'étais simplement tombée amoureuse. Et si le destin ne l'avait pas prévu comme ça, qu'il aille se faire foutre. Moi ça ne m'intéressais pas, d'avoir une vie déjà tracée.

    « On a tous souffert Ziggy. A la seule différence que toi, tu l'as fais consciemment. Tu es parti et tu as préféré ne rien dire à personne. Que tu te fasses souffrir c'est une chose : mais que tu fasses souffrir les autres pour te protéger, c'est purement égoïste. »


Et moi j'étais égoïste de dire ça, je le savais. J'avais toute cette rage en moi qui voulait ressortir. Le regarder était une torture. Il m'avait fallu du temps pour comprendre ce que je ressentais pour lui. Et quand je l'avais compris il était parti. J'avais passé mes vacances enfermée dans ma chambre, refusant toute visite hormis celle de mon frère. Pour lui, la version officielle était que je m'étais disputée avec ma meilleure amie. J'ignorais si il avait un jour soupçonné que tout cela soit à cause de Ziggy. Les garçons ont tellement d'œillères parfois...

    « Peut être que je n'ai jamais compté à tes yeux, et si c'est le cas je ne veux pas le savoir. Mais sans me considérer moi... Mon frère en a vraiment souffert. Il comptait sur toi. Et du jour au lendemain il s'est retrouvé uniquement avec moi, en sachant que son meilleur ami, le mec qu'il avait eu à ses côtés depuis plus de sept ans, s'était barré pour l'autre bout du pays sans même lui dire au revoir. Et ça tu aurais du y penser...»


J'inspirais, presque fébrile. Je me sentais mal d'être là devant lui. Laurence Ségura avait écris "J'avais dix-huit ans, j'étais paumée, et le destin m'a fait un cadeau : il m'a fait rencontrer André Ségura, le gentleman braqueur." Moi j'aurais voulu pouvoir reformuler sa phrase. Mais j'en étais même perdu. Étais-ce un cadeau ou une peine de plus ?
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