(m) ROBERT PATTINSON ♣ be back soon

14 Novembre 2008

« Je pars Sterling, je me bars de San Francisco »
« Répète ? Tu quoi ?! Tu te foues de moi là, c’est encore un de tes plans foireux ? »
« Nan je suis des plus sincère, je pars vraiment. Je pars en mer, sur le bateau de mon oncle. J’en ai marre de cette ville, marre de ne pas me trouver de boulot convenable, marre d’être angoissé à chaque fin de mois pour savoir si je pourrais payer mon loyer ou non, marre, juste marre. »
« Et si je comprends bien t’en as marre de moi aussi c’est ça ? Putain qu’est ce que j’ai pu être conne en pensant que t’étais le bon. Je m’étais jurée de ne jamais croire au vrai amour et putain pourquoi il a fallut que tu te ramènes ? Ça t’éclate de briser des cœurs ? »
« Nan ! Nan Sterling ! Pense pas que je tiens pas à toi, je t’aime, je t’aime vraiment, je t’aime comme je n’ai jamais aimé une fille mais mal grès ça, je dois partir. Cette vie me bouffe et je peux pas te demander de tout plaquer pour venir avec moi, je peux pas. Je voulais pas te faire du mal, je te le promets. »
« … »
« Hé … Regarde moi … Je suis vraiment désolé. »
« T’es vraiment trop con ! C’est pareil pour tout le monde dans cette putain de ville qu’est San Francisco ! Tout le monde rame en fin de mois, tout le monde à cette boule au ventre concernant le loyer, tout le monde ne sait pas si il aura assez à manger après avoir payer les choses nécessaires, c’est pareil pour TOUT LE MONDE ! Pour toi, pour moi, pour X ou Y mais c’est pas pour ça qu’on quitte tout et qu’on esquive la réalité. Je te déteste, on dit souvent que l’amour commence par la haine et bah là ça sera l’amour se termine par la haine. Je te souhaite bonne chance, va faire ton pirate ou ton marin, va te taper toutes les filles que tu rencontreras quand tu jetteras l’encre. Dégage, je ne veux plus jamais te voir. »
« Sterling attends ! … Putain quel con. »

Elle était partie en pleurant à chaudes larmes, le laissant là avec comme seule fin des insultes. Sur le moment elle le pensait réellement mais une fois chez elle, seule, allongée sur son lit les choses avaient changées. Elle s’en voulait terriblement de lui avoir sorti tout ça, elle savait très bien qu’elle ne pourrait jamais l’oublier. Elle lui avait tout donné, tout ! Et il avait broyé tout ça si vite … Il est parti quelques jours plus tard comme promis, sur le bateau de son oncle. Il s’en voulait énormément de l’avoir laissé là, à San Francisco. Il l’aimait, lui qui avait toujours été un coureur de jupon s’était totalement calmé en la rencontrant. Sterling lui avait fait voir les choses autrement, il aimait ce côté qu’elle avait de ne se soucier de rien. Il riait et adorait la voir manger un hamburger sans qu’elle se demande qu’elle image elle donnait d’elle. Il l’aimait tellement … Mais cette vie le démolissait peu à peu et il s’était vu obligé de prendre le large, dans tous les sens du terme.

Mars 2010

Ezèchyel est de retour. Il en a eu marre d’être aussi loin d’une population civilisée, il s’est remis les idées en place et s’est rendu compte qu’il ne pourrait pas vivre éternellement sur un bateau même avec tout le confort nécessaire. Il n’a rien oublié de San Francisco et surtout pas Sterling. Lors de certain amerrissage il a eu quelques conquêtes mais que des coups d’un soir, il avait tenté, en vain, de l’oublier mais c’était juste impossible. Il revoyait son visage à chaque moment de solitude et Dieu sait qu’il y en a eu. Il l’aime toujours comme au premier jour et il est persuadé qu’elle a refait sa vie avec un autre garçon, un garçon qui ne l’aurait pas déçu … Il ne se doute pas qu’elle n’a jamais réussi à l’oublier et à tourner la page. Elle a couché avec pas mal de garçons entre temps mais comme pour Ezèchyel, c’était trop difficile d’entamer une relation sérieuse. Les retrouvailles seront dures, Sterling a bien trop souffert pour lui pardonner vite, elle lui accordera son pardon évidemment, au dépend de l’amour mais ça ne sera pas facile au départ. Elle le détestera toujours et lui ne saura pas quoi faire pour la récupérer.

Les années ont passées mais rien à réellement changé …