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 SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT

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B. Andrea Silverstone

B. Andrea Silverstone


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MessageSujet: SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT   SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT EmptyJeu 17 Juin - 20:11

SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT D-E-damon-and-elena-13053864-100-100 SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT D-E-damon-and-elena-13053791-100-100



Des lèvres parfumées à la cerise. Des cheveux bruns s'emmêlant à mes doigts. Une fine taille que je frôlais de ma main libre. Une sensation de paradis. Regoûter à ses lèvres, la sentir à nouveau mienne, entendre sa voix me dire... « Il est 9h, nous sommes heureux de votre réveil en notre compagnie. Tout de suite, vos tubes préférés sur votre ch... BIP BIP BIP » Le bruit assourdissant d'une radio cassée se fit entendre. Je poussais un long soupir, tout en me remettant dans une position à peu près normal, et non pas en train d'embrasser mon oreiller. Cette sensation étrange m'envahit à nouveau, mon ventre se serra. Pourquoi fallait-il que je rêve d'elle, encore ? C'était moi qui avait tout arrêté après cette nuit, moi qui avait décidé de ne plus la voir. Alors pourquoi, pourquoi rêvais-je encore de cette soirée ? La seule où j'avais vraiment été heureux depuis longtemps. Et surtout, pourquoi avais-je tout fait foiré en coupant les points et la remettant à mon collègue, refusant de lui donner plus de cours ? Oui, je risquais ma place de prof si je me laissais aller, mais peut-être que personne ne l'aurait découvert, et peut-être que même si ça s'était passé, elle en aurait valu la peine. Qu'est-ce que je peux être con parfois. Enfin, c'était pas le moment de penser à ça, à elle. Décidé à l'effacer de ma mémoire durant la journée, je me levais pour me diriger vers la salle de bain. Bon, banal le geste de la douche au réveil. Mais si tout le monde le faisait, c'était que ça faisait du bien. Après ça, je m'habillais de façon décontractée. Lorsque j'avais cours, je faisais un effort, mais ce n'était pas le cas aujourd'hui, alors un t-shirt et un jean feraient l'affaire. Je descendit alors les escaliers pour rejoindre la cuisine, qui se situait au rez-de-chaussé, contrairement à ma chambre qui se trouvait au premier et seul étage de cette modeste maison mais charmante. Heureusement que j'avais hérité de la mince richesse de mes parents, car ce n'est pas mon salaire de prof qui me permettrait de vivre confortablement. Je me préparais un café et le but calmement avant d'enfiler mes converses pour filer dehors. Il faisait beau, le soleil brillait dans le ciel, et bien qu'il ne fut que 10h du matin, la température frôlait les 25°C. Le mois de Mai préparait à ce beau temps, et dès le mois de Juin, on se croyait en plein mois d'Août. Je n'avais pas encore d'idée précise de ce que j'allais faire de ma journée, mais je ne pouvais pas rester chez moi avec un temps pareil.

C'est le soir, vers 21h, que je quittais mon ami à qui j'avais rendu visite aujourd'hui. Il habitait à Bayview, moi à Russian Hill, j'avais donc été contraint de prendre ma voiture. J'aimais ma voiture, surtout que par un temps d'été, je pouvais enlever le toit. Mais le traffic à San Francisco était un enfer, donc j'évitais de la prendre. Cependant, je n'avais pas eu le choix, et je la regagnais donc, en soupirant. Mais il n'y avait pas beaucoup de voiture à cette heure-ci, j'avais donc un peu d'espoir que le traffic soit fluide.

Alors que je conduisais vers chez moi, je m'arrêta devant un immeuble, sans vraiment me rendre compte de ce que je faisais. Quand je pris conscience qu'elle habitait dans cet immeuble, je voulus partir. Malheureusement, si mon cerveau disait oui, mon corps disait non. Mes mains ne tournèrent pas la clé, mon pied n'appuya pas sur l'accélérateur. Rien ne se passa, je restais planté devant cet immeuble, devant lequel j'étais tant passé. Sans réfléchir, je sortis de ma voiture pour monter et me retrouver devant la porte de son appartement. Levant ma main pour toquer, je me résignai au dernier moment. Cette situation me faisait mal, mais tout cela était de ma faute. Aujourd'hui, pour continuer à ce qu'elle soit dans ma vie, je faisais comme si je me foutais d'elle, je jouais avec elle. Elle était énervée contre moi, et ça m'arrangeait. D'un côté, elle était toujours à mes côtés, même si c'était pour m'insulter de tous les noms, et de l'autre, plus elle serait fâchée contre moi, plus elle pourrait s'éloigner de moi et je pourrais m'en remettre petit à petit. Mais jouer ce rôle devant elle me faisait souffrir, car même si j'avais a façade d'un homme qui s'en fout, à l'intérieur, j'étais perturbé. Je me retournais, décidé à partir. Cependant, le destin voulait que je sois dans l'embarras le plus total, puisqu'à ce moment-là, la porte s'ouvrit. Je restais un moment sans bouger, de dos face à elle. Je ne pouvais me retourner, j'avais peur de ce qu'elle allait faire ou dire, et surtout, je me sentais mal. J'aurais voulu qu'un trou s'ouvre sous mes pieds pour pouvoir disparaître. Malheureusement, j'allais devoir la confronter, mais je profitais des quelques secondes que je pouvais avoir avant de découvrir son visage...
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Jazzlyn A. Cartwright

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MessageSujet: Re: SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT   SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT EmptyVen 18 Juin - 19:57




J'étais allongée sur le canapé de mon salon depuis une bonne vingtaine de minutes quand mon portable sonna. J'avais reçu un message de Jules disant qu'il ne rentrait pas de la journée ni de la soirée et que j'avais donc l'appartement pour moi toute seule. Pas ce-jour là, nan, ça tombait vraiment mal. Ce jour-ci, j'avais besoin de tendresse, de réconfort, je voulais que quelqu'un soit là pour moi. Quand c'était comme ça, il était là, Jules. Il savait comment me redonner le moral, comment faire pour que ma journée soit meilleure. Je comptais énormément sur lui, et j'aimais le fait qu'il habite avec moi. De cette manière, je ne me retrouvais que très rarement seule. Je ne savais donc pas ce que j'allais faire de ma triste fin d'après midi ainsi que de ma soirée et je décidais donc d'aller prendre une bonne douche pour me réveiller un peu et me mettre en forme. Puis, j'allai jusqu'à ma chambre pour m'habiller, sur de la musique. J'en écoutais tout le temps, je ne pouvais m'en passer. Des fois, ça me mettait de bonne humeur, et d'autres, ça me faisait déprimer encore plus. Ce jour-là, c'était le deuxième choix. J'enfilais un bas de jogging et un débardeur, sachant que je n'allais sans-doute pas sortir de la journée. Je me fis également une queue de cheval afin que mes cheveux ne me gênent pas. Cette journée n'était pas la bonne. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose ; je voulais vraiment qu'elle se termine, et le plus vite possible. Je me mis alors devant la télévision, avec un DVD de Grey's Anatomy pour faire passer le temps.

« Your skin, oh yeah you skin and bones ♫ » Alors que je m’étais royalement endormie sur le canapé, mon portable sonna encore une fois. C’était l’une de mes plus vieilles amies qui me proposait de venir chez elle pour parler un peu. Pile ce qu’il me fallait ; je n’attendais que ça. J’éteignis la télé, je pris mon sac à main et je me dirigeai vers la porte de mon appartement. Une fois ouverte, j’aperçu Andrea. L’homme qui m’avait fait tant de mal. L’homme qui occupait mes pensées à chaque instant. L’homme que j’aimais au plus profond de moi. Mais qu’est-ce qu’il foutait là ? Il n’avait pas autre chose à faire au lieu de venir chez moi ? Je ne voulais plus le voir, enfin, c’est ce que je disais. En réalité, j’aimais sa présence, j’appréciais les moments où l’on se voyait. Mais je ne pouvais lui avouer, il m’avait fait trop de mal. Je m’étais attachée à lui, je pensais vraiment qu’on aurait pu avoir un semblant de relation amoureuse tous les deux. J’espérais. Il a tout gâché. Pendant deux ans, il m’a ignoré. Pendant deux ans, je ne faisais que penser à cette fameuse soirée, à ce merveilleux baiser. Je n’avais que ça en tête. En le voyant, mon cœur s’accélérait, je voulais m’approcher de lui, l’embrasser à nouveau, faire qu’on soit ensemble, encore une fois. Lui, il s’en foutait. Il ne s’occupait pas de ce que je pouvais bien penser. Il se moquait royalement de mes états d’âmes. Je lui en voulais. Jamais je n’aurais pu lui pardonner, non jamais. Mais je l’aimais. Lorsqu’il était là, je perdais mes moyens, je me sentais mal, vulnérable. Je devais résister avec force à ses avances. J’aurais très bien pu céder, oh que oui. Seulement, j’étais trop fière pour pouvoir le faire. Je ne pouvais d’un coup lui pardonner et lui montrer que je l’aimais. Si je le faisais, il se fouetterait encore de moi, comme la dernière fois. Je préférais l’envoyer balader, c’était beaucoup plus simple. « Qu'est-ce que tu fous là Andrea ? » Je ne voulais pas le voir, pas ce jour-là en tout cas. Je n'avais pas la force de lui parler, de résister. Je n'avais pas le courage d'affronter mes sentiments, de l'affronter lui et toute cette histoire. Chaque fois que je voyais ce visage, le sien, je repensais à cette soirée, à ce baiser. Je revoyais ces images en boucle, elles ne voulaient pas s'en aller. C'était ça qui me faisait mal. Revoir les images de cet instant où on avait été heureux, où j'avais pu enfin l'approcher, l'embrasser, le toucher. Je savais désormais que plus jamais ça ne serait comme ça, que maintenant, je ne pouvais plus être naïve et me laisser avoir par ce type. Que je ne pouvais plus baisser les armes, que je ne pouvais plus me montrer telle que j'étais. Je risquais de trop souffrir. Tous ces souvenirs remontaient en moi et j'en oubliais tout le reste. J'oubliais que j'étais en jogging, j'oubliais que j'avais rendez-vous, je ne pensais qu'à lui, qu'à nous.
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B. Andrea Silverstone

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MessageSujet: Re: SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT   SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT EmptyVen 18 Juin - 21:25

SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT DE-damon-and-elena-13095300-100-100 SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT DE-damon-and-elena-13095359-100-100


Cette voix que je n'avais pas entendu depuis si longtemps. Je n'osais pas me retourner, je n'osais pas plonger mon regard dans le sien. D'habitude, je faisais comme si je me foutais de tout devant elle. Mais ce soir, je ne m'en sentait pas la force. C'était trop dur. Pourquoi fallait-il que je sois si faible à sa seule pensée ? Pourquoi aimais-je celle avec qui rien était possible ? Elle avait été mon élève, à l'époque, tout était impossible entre nous. Notre baiser avait été magique. Mais réalisant ce qui s'était passé, j'avais paniqué et décidé de tout arrêté. J'y étais obligé, c'était interdit. Maintenant qu'elle ne l'était plus, on pouvait toujours tenté quelque chose. Mais j'avais tout gâché, je savais qu'elle me détestait. Et je ne voulais pas être si dépendant d'elle. Je refusais de voir la vérité en face : j'étais fou amoureux d'elle. Même après toutes ces années, je n'avais pas réussi à l'oublier, elle était comme ma raison de vivre. Rien que voir sa chevelure à un coin de rue suffisait à égayer ma journée. Cette relation n'était pas saine. Il souffrait trop, et il savait que Jazzlyn n'était pas heureuse non plus. Mais l'idée de me séparer d'elle, même si c'était pour le mieux, me torturait. Alors j'essayais d'apprécier les moments à ses côtés le plus possible.

J'osa enfin me retourner pour lui faire face. Son allure négligée ne m'interpella même pas. Mes yeux étaient ancrés dans les siens, je ne pouvais détourner mon regard. Je n'avais qu'une envie, l'embrasser. Mais je ne pouvais pas. Quelque chose m'en empêcher, et je savais que je devais remédier à ça. Ce n'était pas seulement avec Jazzlyn, mais avec tout le monde. Tous mes amis, petites amies, famille... Je n'arrivais pas à faire confiance aux autres complètement, et surtout, j'avais peur d'aimer. J'avais peur de baisser ma garde et de devenir vulnérable. C'est pour ça que je me cachais derrière un masque de salaud. Ca avait l'air de marcher. Breony puis Jazzlyn. Toutes les personnes dont je voulais m'éloigner finissait par me détester. J'avais beau donné l'image d'un salaud froid et sans coeur, je souffrais comme elles à l'intérieur. Cette phrase prononcée à Breony... Mon attitude suivant le baiser face à Jazzlyn. Parfois, lorsque j'y repensais, je me détestais. J'étais égoïste. Car tout ça, c'était pour moi. J'avais peur, et je choisissais la facilité, quitte à les faire souffrir. Pourquoi tout allait mal chez moi ? « Qu'est-ce que tu fous là, Andrea ? » J'haussais les épaules, les mains dans les poches. « Bonne question... » Pour la première fois depuis des années, je n'avais pas joué de rôle devant elle. Le regard dans le vide, l'air triste... Je me montrais tel que j'étais. Quand je compris qu'elle me voyait vulnérable, j'essayais de sauver les apparences en me redressant et souriant comme je savais si bien le faire. « Ba alors, tu laisses pas entrer ton professeur préféré ? »
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MessageSujet: Re: SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT   SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT EmptyVen 18 Juin - 23:23

Enfin, enfin il s'était retourné. Enfin je voyais son visage, sa peau, ses yeux, sa bouche, tout ce qui faisait que j'étais accro à lui et à son corps. Je le scrutais, l'observais, le regardais avec une intensité. Je ne pouvais détourner mon regard, il m'absorbait. Face à lui, je ne savais jamais comment réagir, quoi faire, de quelle façon être. Je devais improviser, à chaque fois. Je devais faire en sorte de laisser une certaine distance entre nous, mais pas trop, de façon à ce que je puisse quand même m'approcher de lui. Toute cette histoire était complexe, toute cette histoire m'effrayait. L'amour que j'avais pour lui me faisait peur, je ne contrôlait plus mes sentiments, je n'étais plus maître de mon corps. A ce moment-là, j'aurais voulu l'embrasser, me jeter sur lui, rester pour l'éternité avec son corps collé au mien. Mais je savais que c'était impossible. Je savais également que c'était trop tard, qu'on avait eu une chance et qu'il ne l'avait pas saisit. Il avait préféré fuir, comme un lâche, comme un traitre. Il n'avait pas assumé ses actes, son désir pour moi. Il avait préféré m'ignorer, de telle sorte qu'il n'y ait aucune tentation pour lui. Mais il était revenu. Il était réapparu dans ma vie, et pour ça, je lui en voulait. J'avais vraiment essayer de tirer un trait sur lui, sur ce qu'on avait vécu. J'avais presque réussi. J'allais passer à autre chose. Et puis je l'ai vu. Tout s'est alors chamboulé dans ma tête. Mon cœur s'est remis à battre, mon esprit à de nouveau penser à lui, je suis redevenue la fille de l'université, la fille amoureuse de son professeur. Il avait l'air serein, décontracté, comme si cette histoire était normale, banale. Comme s'il n'avait pas peur de nos réactions, de notre futur. « Bonne question... ». Il haussait désormais les épaules, ce qui avait le dont de m'énerver. Cette phrase, ces deux mots, qu'est ce que ça voulait dire ? Il me donnait l'impression d'être là, chez un bon pote, parce qu'il n'avait rien à faire de mieux de sa journée. C'était peut-être vrai après tout. Mais moi, je ne le voyais pas comme ça. Je savais que c'était possible, mais au fond, j'espérais plus, j'espérais qu'il me montre qu'il m'aimait et que tous ces rêves que j'avais fait de nous deux pouvaient réellement se passer et que ce n'était pas le fruit de mon imagination. Je restais devant la porte, statique, je ne bougeais pas d'un poil. Je ne savais pas quoi faire, quoi dire. « Ba alors, tu laisses pas entrer ton professeur préféré ? ». Il avait fait comme si c'était normal qu'il se trouvait là, en face de moi. Et puis c'était quoi ça ? Il prenait donc ça sur le ton de l'ironie ? Notre baiser, cette soirée tous les deux n'avait été qu'un jeu pour lui ? Comme si, à un moment donné, notre relation avait pu prendre un sens drôle. En plus, il voulait que je le laisse entrer chez moi ? Il me demandait de le laisser approcher de mon intimité, de ma vie que j'avais réussi à construire sans lui. Il ne pensait pas à moi. Il ne pensait pas qu'en revenant de cette manière il allait détruire tous les efforts que j'avais pu faire. Je ne le comprenais pas. Il paraissait si détaché, je me demandais pourquoi il était venu. Pourquoi il avait eu envie de me voir si cette histoire n'avait été qu'un simple jeu. « Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser entrer ? Dégages Andrea. Fous moi la paix ». Je ne pouvais faire autre chose. Je ne pouvais m'empêcher de l'envoyer balader. Je n'arrivais plus à supporter sa façon d'être. Il m'avait fait souffert, je savais qu'il en était conscient. Mais il osait quand même revenir vers moi, comme ça, de cette manière. Je voulais vraiment qu'il parte, qu'il s'en aille et qu'il ne revienne plus jamais. J'avais fourni trop d'efforts pour qu'il revienne tout gâcher. Et alors que je retournais à l'intérieur et que je lui fermais la porte au nez, il la poussa et entra. Il passa devant moi et avança jusqu'au salon. J'avais alors senti son souffle, son odeur. Je l'avais entendu respirer près de moi, comme lors de notre première soirée. Mon cœur commençait à s'emballer, j'arrivais à peine à reprendre mes esprits, j'étais troublée. Quant à son odeur, je la reconnaissait si bien. Elle n'avait pas changé. Longtemps j'avais eu envie de la sentir à nouveau, et là, cela se réalisait enfin. Je pouvais le prendre dans mes bras, l'embrasser, il était à moi. Si seulement je n'avais pas cette fierté. Si seulement je n'avais pas cette peur de souffrir à nouveau. Je me retournai, et croisai son regard intense. Je le revoyait avec les yeux des premiers instants, les yeux que j'avais dans cet amphithéâtre le premier jour, au premier cours quand j'étais son élève. Et maintenant alors que je ne l'étais plus, ça aurait du changer. J'aurais du avoir la chance de pouvoir vivre une histoire avec lui. Mais c'était impossible. A cause de moi, de ma peur, à cause de lui, de son détachement, à cause de nous, de notre amour si fort. « Tout ça, c'est un jeu pour toi n'est-ce pas ? ». Je posais cette question pour être sur, pour savoir si j'avais raison. Pour avoir la possibilité de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête et de savoir si je pouvais lui ouvrir mon cœur, si je pouvais lui faire confiance. J'avais peur, je ne désirais même pas entendre sa réponse. J'appréhendais sa réaction, j'appréhendais la mienne aussi en l'entendant. Si jamais elle ne me plaisait pas, je savais très bien que je serais déçue et anéantie. Mais il fallait que je saches même si je devais une nouvelle fois être triste.

Finalement, j'avais complètement oublié qu'il était là, chez moi, dans mon appartement, dans mon intimité, qu'il avait réussi à entrer dans ma vie une fois de plus. J'avais oublié que je ne l'avais aucunement invité à rentrer chez moi, j'avais oublié tout ça. Je pensais seulement à nous, à ces mots, à son corps. Je le regardais, sans un bruit, j'écoutais sa moindre respiration. Ça faisait un bien fou, d'enfin pouvoir l'entendre, pour de vrai. De pouvoir me dire qu'à tout moment, je pouvais ouvrir les yeux et qu'il serait toujours là, près de moi. Je n'étais pas dans un rêve, dans un de mes fantasme. J'étais bien dans la vraie vie, à côté de lui. Nos corps étaient proches, je pouvais à tout moment l'embrasser et rien ne pouvait nous en empêcher. Ni un règlement, ni une personne. Entre nous, il n'y avait plus de ligne, elle avait disparue. C'était dangereux car je savais qu'il fallait que je résiste. Il le fallait pour moi, pour mon bien. Je ne devais pas céder. Je ne devais pas me montrer vulnérable, amoureuse.
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MessageSujet: Re: SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT   SHATTERED — FT. JAZZLYN A. CARTWRIGHT EmptySam 19 Juin - 20:39

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Ce visage. Ces yeux. Cette bouche. Autrefois, ce n'était que l'objet de mes désirs. Aujourd'hui, c'était l'objet de ma peine. Je souffrais tant à cause d'elle. Jamais une femme ne m'aurait fait souffrir autant. Elle n'a rien fait, non. Si j'avais suivi ce qu'elle voulait, on serait peut-être heureux aujourd'hui. Mais j'avais tout foiré en m'éloignant d'elle, en l'ignorant. J'avais préféré souffrir de me priver d'elle que de souffrir d'une rupture. L'amour... Ca me faisait peur. J'étais terrorisé dès que j'entendais ce mot. Breony avait été la seule qui m'avait fait vivre un an intense, pendant lequel j'étais heureux et amoureux. Et par ma peur de l'engagement, j'y ai mis fin. C'était de ma faute, mais je n'ai pas moins souffert qu'elle. J'ai mis des mois à m'en remettre. Et je me suis promis de ne plus tomber amoureux. Les filles étaient toutes à mes pieds, pourquoi m'engager dans une relation qui ne finirait que mal ? Mais c'était sans compter sur Jazzlyn. Elle était apparue dans ma vie subitement, sans que je m'y attende. Elle aurait dû n'être qu'une simple élève comme les autres. Même si je la trouvais séduisante, je n'aurais jamais dû lui donner ce cours particulier. Même si elle en avait besoin, je n'avais pas le droit. Je ne le faisais jamais avec les autres élèves, alors pourquoi ai-je pris le risque pour elle ? Et surtout, pourquoi lui ai-je donné ce cours chez moi et pas à l'université ? Si j'étais resté professionnel, rien de tout cela ne serait arrivé, et nous en serions pas là. Elle serait restée une élève qui me plaisait, et je serais resté le prof sur lequel elle fantasmait. Rien de plus. Mais la vie ne se passe jamais comme on le voudrait, n'est-ce pas ? Si c'était le cas, je n'aurais jamais perdu mes parents dans un crash d'avion. Je ne me serais jamais séparé de Breony. Et je n'aurai jamais fauté avec Jazzlyn...

« Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser entrer ? Dégage, Andrea. Fous-moi la paix. » Depuis que j'étais revenu dans sa vie, j'entendais cette phrase presque à chaque fois que je la voyais. Et je la comprenais. Après tout, je l'avais fait souffrir. J'avais été égoïste, je n'avais pas pensé à ce qu'elle pouvait ressentir. Si au moins je lui avais expliqué mon geste, mon comportement envers elle après ce baiser. Elle aurait peut-être compris, et sa haine envers moi aurait peut-être été moins forte. Mais je n'ai rien fait. J'ai pris la fuite sans la prévenir. Dans les couloirs, je ne lui adressais même pas un regard. Mon pouls accélérait lorsque je la voyais, mes mains devenaient moites. C'était dur, très dur de lui résister. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais pris dans mes bras, je l'aurais embrassé devant tout le monde. Si notre histoire avait pris ce tournant, c'est parce qu'on ne pouvait pas être ensemble. J'étais son professeur, on ne pouvait pas, on avait pas le droit. « Méchante. Ca me fait beaucoup de peine. » dis-je avec un air de chien battu. Je ne voulais pas me montrer vulnérable devant elle, et par chance, j'étais un très bon comédien, qui savait faire croire aux autres que tout ça ne m'importais peu. Même mes amis les plus proches ne connaissaient pas mes sentiments envers Jazzlyn. Oui, ils savaient qu'elle me plaisait. Mais il ne pouvait pas s'imaginer à quel point je l'aimais. Je ne pouvais leur dire, car ils ne comprendraient pas. Même moi je ne comprenais pas. Tous ces sentiments me dépassaient. Tout cet amour que je ressentais pour elle, c'était incompréhensible. J'avais du mal à croire que j'étais capable d'aimer quelqu'un aussi fort. Rien ne nous liait vraiment. L'année scolaire et notre baiser, voilà tout. Nous n'avions rien vécu comme histoire. Mais c'était inexplicable. Rien que nos regards se croisant, il y avait une connexion, un lien indescriptible et fort. Tout cela nous dépassait.

Alors que Jazzlyn me refermait la porte au nez, j'évitais ce geste en arrêtant la porte de ma main. J'entrais alors qu'elle m'avait clairement fait comprendre qu'elle ne voulait pas de moi. Je savais que j'aurais dû partir. Mais mon corps ne voulait pas. Quelque chose en moi ne voulait pas me laisser partir. Je ne pouvais pas la laisser. Je ne pouvais pas abandonner. Alors c'est avec une aisance jouée que je m'introduis dans son salon. Je regardais autour de moi, en découvrant sa maison. Je n'étais jamais venu chez elle. En même temps, une élève allant chez son prof, ce n'est pas vraiment bien vu, alors le contraire, encore moins ! « Tout ça, c'est un jeu pour toi, n'est-ce pas ? » La voix de Jazzlyn me tira de mes pensées. Je la regardais, sans vraiment la voir, réfléchissant. Qu'étais-je censé répondre à ça ? Et surtout, devais-je être sincère ou pas ? Si je l'étais, elle verrait à quel point cette histoire me fait souffrir, et à quel point elle me rend faible. Les mains dans les poches, je m'approchais un peu plus d'elle, de manière à sentir son souffle sur moi, à sentir son parfum que j'avais désespérément tenté de garder chez moi. « Vraiment ?! Tu pensais vraiment que c'était possible entre nous ? Ce boulot, c'est toute ma vie. Je ne pouvais pas risquer de le perdre pour une histoire comme une autre ! » "Une histoire comme une autre", vraiment ? Mais qu'est-ce qui me prenait ? Dire ça à Jazzlyn, j'étais devenu dingue ou quoi ? Je voulais qu'elle me déteste, ça serait plus facile, elle pourrait s'éloigner de moi. Mais je ne voulais pas la faire souffrir. Je regrettais tout de suite mes mots, mais le mal était fait... S'il y avait bien quelque chose qui était faux, c'était le fait qu'elle aurait été une histoire comme une autre. Elle aurait été beaucoup plus que ça. J'avais eu l'impression d'être passé à côté de quelque chose de merveilleux. Peut-être l'amour de ma vie... Mais on ne pouvait plus revenir en arrière. C'était trop tard, je devais assumer les conséquences.
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