YOU'RE GONNA GO FAR, KID ♦ ft. albane scadario-parker

Galleri. Un lieu qu'elle n'avait pas vraiment l'habitude de fréquenter, ça c'est sûr. D'ailleurs, on voyait bien qu'elle n'était pas à l'aise... Mais alors pas du tout ! Vous vous demandez sûrement qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici. Elle-même se demandait comment elle avait pu y atterrir. Tout ça remonte à quelques minutes...

Depuis quelques semaines maintenant, Isobel et Albane entretiennent une relation sexuelle. Purement sexuelle. Bon, ils se parlent de temps en temps, ce ne sont pas des sauvages qui se sautent dessus dès qu'ils se voient. Ils ont même bu un café une fois, pour vous dire ! Enfin... On peut dire, en gros, que s'ils prenaient le temps de passer plus de temps ensemble, ils seraient sûrement amis. Mais voilà, ça ne les intéresse pas le moins du monde, ils préfèrent coucher ensemble. Faut dire que dès leur première rencontre, on pouvait sentir une certaine attirance. Ils se plaisaient, c'était indiscutable. Ils se voyaient souvent pour "faire leurs affaires", et ils ne s'en cachaient pas, d'ailleurs ils n'étaient pas les seuls à être courant de cette liaison. Mais depuis quelques temps, elle se faisait un peu plus discrète. Depuis son mariage à Las Vegas, la jolie brune ne voulait plus que sa relation avec Albane s'ébruite. Et pour cause : même si son mariage avec Charlie ne voulait strictement rien dire, elle était folle de lui. Bien qu’elle ne le montre pas... Depuis leurs retrouvailles, il avait tendance à lui rappeler ce mariage, et il l’insupportait. Mais c’est ça qu’elle aimait chez lui, n’est-ce pas ? Donc même si les gens savaient qu’elle couchait avec Albane, ça n’aurait aucun impact. Mais elle ne voulait pas que Charlie pense qu’elle s’en foutait de lui, au risque de le perdre. Donc voilà, elle essayait de se faire plus discrète, et de limiter les rendez-vous avec Albane. Ce qui commençait à être suspect, ce qu’elle ne remarquait pas. Mais cependant, l’attirance était toujours là, et elle ne pouvait pas lui résister bien longtemps.

C’est à minuit que les deux jeunes adultes s’étaient croisés dans les rues de San Francisco. Ils revenaient tous les deux d’une fête. La rue était déserte. Les lumières étaient éteintes, à part les réverbères à quelques mètres d’eux. Une ruelle sombre les narguait... Ils n’ont pas résisté à aller se câliner. Sauf que les patrouilles de police à San Francisco ne sont pas rares, et qu’en entendant la voiture et les pas, ils ont vite déguerpis. Sauf que dans sa fuite, Isobel a craqué sa robe, et il était impossible pour elle de faire un pas de plus dans la rue comme ça. Bon, il n’y avait personne, mais les quartiers où ils habitaient n’étaient pas déserts, et puis ils n’étaient pas à l’abri de croiser quelqu’un. Sauf qu’à minuit, peu de magasins sont ouverts. Même aucun. Sauf les sex-shops, et Albane lui proposa d’aller se chercher des vêtements. Bon, elle savait pas vraiment ce qu’elle allait pouvoir acheter là-bas, mais bon, ils devaient bien avoir des pantalons de cuir, ou autre... La question était : oserait-elle franchir la porte ?

Finalement, elle avait osé, et la voilà dans Galleri, se baladant entre les rayons. Isobel regardait les gens autour d’eux, et certains la dégoûtaient. Elle soupira et se retourna vers Albane. C’était pas une bonne idée... En voyant son sourire, elle lui lança un regard noir. Arrête de rire, je vois pas ce qui est drôle. Apparemment, Albane semblait à l’aise dans un tel endroit.