BABY THERE'S A SHARK IN THE WATER ♦ ft. serena a. valentino

Lundi matin. Le réveil de Maxim sonna à 6h du matin. Ce fut assez dur pour lui, vu qu'il avait pris, depuis un certain temps, l'habitude de se réveiller aux alentours de midi. Cela faisait déjà six ans que le beau brun habitait à San Francisco. Il venait tout droit de Madrid, capitale de l'Espagne. Il avait toujours vécu là-bas, même si le premier passant ne pourrait pas le deviner vu son nom. Maxim Hurtlake. Ca fait plus américain qu'espagnol. Mais il y a une explication à tout ça. Effectivement, les parents de Maxim était des américains, qui avaient décidé de s'installer loin de l'Amérique. La mère ayant quelques racines espagnoles, ils ont choisi l'Espagne. C'est ainsi qu'ils ont donné un nom américain à leur enfant, pour lui rappeler ses origines. Finalement, ça lui aurait bien servi pour s'intégrer à la population américaine. S'il avait déménagé de Madrid, c'était parce qu'après trois ans dans une école d'arts de la scène, il avait enfin trouvé sa place au sein d'une compagnie... Installée à San Francisco ! Ils ont joué la pièce à travers le monde une année entière, et après cinq ans d'arrêt, ils revenaient sur le devant de la scène. C'est aujourd'hui que les répétitions commençaient, pour la première dans trois mois, et c'est comme ça que Maxim avait dû se lever tôt depuis longtemps...

Pendant ces cinq ans de libre, il avait fait son parcours ; joué dans quelques films, fait quelques apparitions dans des émissions et séries. Ils avaient déjà un fan club, composé principalement de filles, on se demande pourquoi. Enfin, il avait réussi. Il venait de finir le tournage d'un film, le premier où il tenait le rôle principal. Il croyait en ce film, il ne se faisait pas beaucoup de soucis pour le succès. Maintenant, ce n'était qu'une question de temps pour que sa popularité atteigne le sommet. En attendant sa sortie, et les propositions diverses qui fuseraient avec, il allait remonter sur scène pour une durée indéterminée, avec la comédie musicale qui l'avait rendu un minimum célèbre. Et enfin, et surtout, il pourrait retravailler avec ELLE. Elle qui le rendait totalement fou. Elle qui le rendait si humain. Celle dont il était follement amoureux. Il y a huit ans, si on lui avait dit qu'il ne pourrait pas se passer de Serena Valentino, il n'y aurait pas cru. Il aurait même ri. Elle n'était pas du tout son genre. Timide, tout sauf riche et populaire... Qui aurait pu croire que lui, l'étudiant le plus riche de l'université, le plus populaire et le moins sensible aux autres, aurait pu tomber amoureux d'une fille comme elle ? Pourtant, ça s'était passé. Au départ, ils étaient juste amis. Même leur amitié a fait jaser. Mais il s'en foutait. Il se sentait bien avec elle. Il était heureux qu'elle soit engagé pour le même spectacle que lui, il pourrait passer plus de temps avec elle. Et quelques temps après leur arrivée, ils sont finalement sortis ensemble. Enfin, ils couchaient ensemble, puis se sont mis ensemble. Jusqu'à ce qu'il rompt subitement. Sans aucune explication. La vérité, c'est qu'il n'était pas habitué à la vie de couple, et les tentations étaient trop nombreuses pour qu'il résiste. Mais surtout, il ressentait quelque chose d'étrange. C'est comme s'il était amoureux d'elle, quoi qu'il ne pouvait pas en être sûr, n'ayant jamais ressenti ce sentiment. Et ça lui faisait peur. Alors il s'était dit que s'éloigner d'elle serait la meilleure solution. Enfin, il n'a pas mis bien longtemps à revenir vers elle. Depuis, ils sont dans une relation libre, ce qui lui permet d'assouvir ses désirs avec d'autres femmes. Mais s'il jouait les indifférent, au fond, il était fou amoureux d'elle. Il le cachait, même à lui. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Lui, Maxim Hurtlake, comment pouvait-il était amoureux ? Il se moquait si souvent des couples, de ceux qui disaient qu'ils étaient prêts à tout faire par amour. Et maintenant, il était dans cette situation. Alors pour prouver aux autres qu'il se foutait de Serena, il allait voir ailleurs. Sans pour autant être là lors de ses parties de jambes en l'air. Son esprit était ailleurs, à vagabonder vers Serena. Depuis qu'ils étaient en relation libre, il ne devait pas rester avec elle tout le temps, au risque d'éveiller les soupçons. Or, il n'avait envie que de ça. Aujourd'hui, ils allaient retravailler ensemble, jusqu'à 12h par jour, ce qui lui faisait une excellente excuse pour passer du temps à ses côtés.

Lorsqu'il fut fin prêt et donc totalement réveillé, le beau brun s'installa dans sa voiture et conduisit jusqu'au Filmore Domain où ils répétaient. Il salua toute l'équipe, et chercha Serena du regard. Elle parlait au metteur en scène, alors il n'alla pas la déranger. C'est elle qui vint le chercher quelques minutes après. Ils ne passèrent pas beaucoup de temps à discuter, puisqu'ils devaient faire répéter les chorégraphies aux autres, étant les chorégraphes, en plus d'acteurs, danseurs et chanteurs principaux. Pour dire qu'ils étaient importants à la comédie musicale et que ça avait été la chance de leur vie il y a six ans. Mais ça ne dérangeait pas Maxim de se mettre au travail. Depuis quelques temps, c'était de plus en plus difficile de rester indifférent face à elle, de ne pas tout lui avouer. Et puis il n'était pas sûr de ses sentiments, et savait que s'ils se mettaient en couple, il serait tenté d'aller voir ailleurs. Et la dernière chose qu'il voulait, c'était faire du mal à Serena.

Après la journée de travail, qui se finit à 21h, Maxim invita Serena chez lui, pour passer un peu de temps ensemble. Après tout, s'ils étaient dans une relation libre, c'était pour ne pas être accrochés l'un à l'autre, mais ce n'était pas non plus pour qu'ils ne se voient jamais. Lorsqu'ils arrivèrent chez lui, Maxim soupira de fatigue. Il regarda Serena, qui elle aussi avait l'air exténuée. Je te sers quelque chose ? dit-il en se dirigeant vers la cuisine. Alors qu'il leur servait des verres et qu'elle alla s'installer dans le canapé du salon, Maxim pensa à quelque chose qui l'avait contrarié toute la journée : l'autre danseur principal. L'histoire de la comédie musicale était celle d'une jeune femme, Serena, qui était tombée follement amoureuse du meilleur ami, Maxim, de son petit ami, le mec. Et il avait remarqué qu'il s'était beaucoup, beaucoup rapprochés. Dis-donc... dit-il en revenant vers le salon, l'air indifférent, comme d'habitude. Tu as l'air de bien t'entendre avec l'autre. Il ne l'avait jamais aimé, et déjà il y a six ans, il l'appelait "l'autre". Et depuis qu'il le savait proche de Serena, il n'allait pas devenir son meilleur ami. Mais Maxim regretta immédiatement sa phrase, ne voulant pas paraître jaloux. Il se leva et alla chercher quelques DVD qu'il mit en éventail dans sa main. Tu veux regarder quoi ? Y a tout ce que tu aimes, du genre Titanic. dit-il d'un ton ironique. Ce n'était pas vraiment dans leurs habitudes de regarder des films, alors il ne savait pas si elle aimait vraiment ça. En tous cas, lui, non. Mais il s'était renseigné et avait découvert que les filles étaient assez mordues de ça. Donc il essayait. Son regard fut attiré par un papier, ou plutôt un scénario, qui traînait sur la table. Il grimaça et fit comme si de rien était, pour ne pas que Serena le remarque. Il faut dire que ça provoquerait une énième dispute, et il ne le voulait pas. S'il acceptait de jouer dans ce film, il devrait déménager au Canada pendant une bonne année. Et en venant à San Francisco, ils s'étaient promis de ne jamais se séparer, quoi qu'il arrive. Alors à chaque fois qu'un des deux avait une offre pour un travail ailleurs, ça finissait en dispute. Et maintenant qu'il l'avait caché à Serena, ce serait pire... Il sourit pour détourner son attention vers lui, et lui refit penser aux DVD.

♦ I'LL NEVER LOVE AGAIN

« NOOONNN ! Fuzzy descend immédiatement de là! » Cette voix. Celle de la jeune Serena. Son regard se posa en direction du radio-réveil qui se trouvait à sa gauche. Un long et interminable soupir s'échappa alors de ses délicates lèvres. Elle avait plus ou moins perdue l'habitude de se réveiller aux aurore. Disons que les grâces matinées étaient devenues pour elle quotidienne. Depuis qu'elle avait achever sa 'tournée' avec la compagnie, elle avait continuer de danser pour diverses personnes et surtout , elle avait continuer sa vie à San Francisco. Se couchant des plus tard et se réveillant aux alentours de deux heure de l'après-midi. C'était ça la vie américaine bien plus simple que celle espagnol. Il était vrai que cela faisait un bon bout de temps qu'elle avait emménager ici six ans très précisément excepter passer sa vie dans des endroits plutôt glauque à cause de sa meilleure amie , elle ne faisait pas grand chose. Enfin aujourd'hui serait bien loin d'être une journée paisible. Non elle avait tant de choses à faire. La première chose qu'elle se dit en entendant son réveil c'est « n'y fait pas attention rendors-toi » il est vrai que son rêve était plutôt agréable et qu'elle n'avait aucune envie de revenir à la réalité. Seulement son affamé de chien n'était de toute évidence pas du même avis qu'elle. Il sautait incessamment sur son lit en aboyant et il fallait bien avouer qu'avec tout ce boucan elle avait bien du mal à réussir à dormir. Ce chien avait beau être petit et mignon mais au réveil il était d'un gonflant. Il avait ce genre de petit cri aiguë qui devenait très vite insupportable. Elle finit donc par arrêter son réveil et par se lever avec toute la mauvaise foi du monde. Même si elle allait enfin pouvoir retravailler avec lui. Celui dont elle préfère taire au maximum le nom, elle se demandait si ce n'était pas une mauvaise idée finalement. Elle appréhendait de le voir. Disons que leurs relation se résumait à présent à une « relation libre » c'était tout d'abord très difficile à digérer pour elle de savoir qu'il pouvait s'envoyer en l'air avec n'importe quel autre fille mais que dans un même temps il se servait bien d'elle, alors elle ne savait pas bien si elle avait envie de le voir ou non. Enfin désormais elle n'avait pas réellement le choix il fallait bien qu'elle prenne son courage à deux mains après tout ce n'était pas comme si il allait la tuer. Il était juste étrange avec elle et plus elle le connaissait, plus elle se demandait pourquoi. Pourquoi tomber amoureuse de lui et pas d'un autre. C'était si compliquer. Enfin. Ce jour-là en arrivant au Filmore Domain, elle remarqua que pratiquement tout le monde était présent sauf lui. Elle poussa un léger soupir. Elle avait beau en dire ce qu'elle voulait. Venir ici aujourd'hui était une excuse, l'excuse valable qui lui ferait passer plus de temps avec et même si cela serait difficile pour elle de contenir ses différentes émotions il valait mieux passer du temps avec lui aux yeux de tout le monde que de le laisser trainer dans la nature avec n'importe quel autre fille. Comme quoi finalement toute cette histoire pouvait avoir du bon. Elle avait maintes et maintes fois réfléchis à leurs histoire et elle avait décider qu'il fallait que ça change. Qu'il c'était bien trop servit d'elle, mais en même temps elle ne pouvait pas faire l'indifférente face à lui. Elle n'arrivait déjà pas à se mentir à elle-même, alors mentir aux autres serait bien complexe. Elle était donc concentrer dans sa discutions avec l'un de ses « amis » quand soudain un léger frisson lui parcourut tout le dos. Elle tenta de se laisser absorber par les paroles de la personne qui se trouvait en face d'elle mais elle n'y pouvait rien sa tête était loin. Bien loin. Elle n'avait qu'une et une seule envie aller le voir. Ne serait-ce que pour lui adresser un simple mot de politesse tel que « bonjour ». Il le fallait. Elle ne voulait pas trop montrer son enthousiasme alors elle ne discuta pas bien longtemps avec lui. Après tout elle avait beaucoup de chose à faire et c'était en discutant et sous l'influence de réveil trop précoce, qu'elle avouait des choses inavouables. Elle passa donc sa journée à tenter , tant bien que mal de ne pas trop le calculer. Disons qu'avec la tonne de chose qu'elle avait à faire et toute la concentration que cela demandait elle n'avait pas bien le temps de penser. Non tout ce qui lui passait par la tête c'était de ne pas se planter. Il ne fallait surtout pas. Elle avait beau faire la fière mais elle avait toujours autant peur de l'échec. C'était une chose insupportable pour elle. Cela avait beau être une répétition, elle ne pouvait s'empêcher de chercher la perfection. Une fois la répétition terminée Serena fut des plus exténuée. Elle n'avait qu'une et une seule envie rentrer chez elle, prendre une douche et dormir. Après une journée pareil pas question de sortir ni même de voir qui que ce soit. Elle et sa conviction. Elle eut beau être motivée pour rejoindre les bras de Morphée, lorsqu'il l'invita chez elle, elle eut beaucoup plus de difficulté à lui dire non. Il la connaissait si bien et savait quand , où et comment la faire craquer. C'était déloyal. Il usait de son « pouvoir » d'emprise sur elle pour l'inviter chez lui. Ce fut donc de cette manière qu'elle se retrouva dans les alentours de 21h chez lui.

En arrivant, elle se dirigea vers le salon. Disons que chez Maxim, c'était un peu comme chez elle. Du moins elle était venue tellement de fois ici qu'elle avait parfois tout comme l'impression de faire partie des meubles. Étrange sensation certes. « Je te sers quelque chose?  ». Elle hésita longuement avant de répondre quoi que ce soit. A vrai dire, à chaque fois qu'elle parlait en sa présence et ce depuis qu'il l'avait précédemment quitter sans raison, toute discutions avec lui était sujette à une grande réflexion psychologique. Il ne lui demandait pas la lune non juste si elle voulait quelque chose à boire. Enfin elle soupira également, contrairement à lui non pas de fatigue mais plutôt d'agacement. « Je veux bien de l'eau s'il-te-plaît!  ». C'était dans ce genre de même où elle se demandait ce qu'elle faisait ici ou plutôt comment en était elle arriver là. Tout ça à cause d'un prof de théâtre complètement lourd sur les bords avec des exercices aussi lourd que lui. Elle n'allait nullement se plaindre d'avoir apprit à connaître Maxim grâce à ce fichu exercice mais disons que vue la tournure que prenait les choses quelques fois elle se demandait ce que serait sa vie si elle ne l'avait pas « rencontrer ». Elle serait certainement toujours en Espagne quelque chose dans le genre. Elle était plongée dans ses pensées quand soudain sa voix la fit redescendre de son petit nuage. « Dis donc... » avait-il dit tout en se dirigeant vers la pièce où elle se trouvait. Elle n'aimait pas trop ce début de phrase et le regarda donc intensément. Certainement dans l'espoir de lire à travers lui comme dans un livre ouvert. En vain. « Tu a l'air de bien t'entendre avec l'autre! ». Elle afficha un léger sourire, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Après tout même à la courte époque où ils étaient ensembles Maxim n'avait jamais apprécier monsieur et il semblerai qu'avec le temps cela ne c'était pas arranger. Au moins si elle souhaitait le rendre jaloux elle savait avec qui s'y prendre. Enfin elle était légèrement soulagée qu'il ne lui sorte pas une toute autre phrase et elle était plutôt contente qu'il n'apprécie guère la relation - qui soit dit en passant était presque inexistante- entre elle et l'autre danseur de la pièce. « Il a un prénom tu sais! Et il est super gentil tu sais si tu apprenais à le connaître peut-être que tu finirais enfin par arrêter de l'appeler « l'autre »! Et pour répondre à ta question oui je m'entends bien avec de plus en plus même! » Elle n'était pas du tout du genre à en rajouter une couche mais disons qu'elle se sentait d'humeur à légèrement le taquiner indirectement. Après tout elle ne l'avait pas forcer à parler de ce sujet. Alors autant qu'elle en profite. Elle remarqua la vitesse à laquelle il changea de sujet. «Tu veux regarder quoi ? Y a tout ce que tu aimes, du genre Titanic. » Son regard se posa premièrement sur les dvd qu'il tenait fermement dans ses mains puis soudain elle leva les yeux vers lui. C'était plutôt inhabituel. Ils ne regardaient pratiquement jamais de films ensembles enfin si il voulait du changement amen. Elle étouffa un léger rire devant les films qu'il était entrain de lui proposer. Elle le regarda qui souriait bêtement. Elle réfléchit un instant. Elle ne savait pas bien quel films choisir ils semblaient tous plus ou moins long et à l'eau de rose et ce serait certainement un supplice pour Maxim mais tant pis. « Hmmmm.....Allez va pour T... ». En l'espace de quelques secondes elle fut figer. Stoïque comme si elle avait été soudainement déconnecter de la planète. Son regard se posa sur le papier qui trainait sur la table. Elle fit un bond, et l'attrapa à une vitesse ahurissante. « Je peux savoir ce que c'est que ça? » déclara-t-elle bien moins souriante et agréable qu'elle n'avait pu l'être auparavant. Elle était bien loin d'être contente. Il lui avait promis qu'ils ne se sépareraient pas. Et monsieur lui cachait qu'il allait certainement prendre la décision de partir pendant environ un an au Canada. Comme si c'était la porte à côté. Décidément il se fichait vraiment d'elle. Elle lâcha le papier. « Je peux savoir quand est-ce que tu avais l'intention de me le dire? ». Il ne lui devait pas grand chose en somme puisqu'ils n'étaient pas en couple mais une promesse restait une promesse et Serena pour qui la confiance était une chose primordiale avait beaucoup de mal à accepter une tel chose. Elle avait l'habitude de se disputer avec lui pour divers casting mais aujourd'hui c'était comme si le cas était désespérer. Elle poussa un long soupir. « Tu sais quoi laisse tomber. Je me barre. » avait-elle dit tout en rassemblant ses affaires. Elle avait beau être gentille mais il ne fallait tout de même pas la chercher trop la petite Serena.

Eviter Serena toute la journée n'avait pas été évident. Enfin, ils avaient réussi à le faire parfaitement, à ne pas s'adresser la parole, même s'ils se dévisageaient continuellement. Ils ne pourraient pas faire ça tout le temps, puisqu'ils étaient tous les deux les chorégraphes, et donc qu'ils devaient travailler ensemble. Mais aujourd'hui, ils avaient chacun pris un groupe et les avaient entraînés à faire les chorégraphies principales du spectacle qui ne changeraient pas. Cependant, toute la journée il avait eu envie d'aller lui parler, passer du temps avec elle. Il savait que la voir aussi près de lui serait dur, mais il n'imaginait pas que ce serait autant douloureux. Ils pourraient être heureux, comme ils l'avaient été... Seulement, Maxim avait une peur bleue de l'engagement, et il foutait toujours tout en l'air. Il ne voulait pas faire souffrir Serena, alors il avait rompu. Même si aujourd'hui, il était blessé qu'elle le considère comme le premier des salopards, il savait que c'était mieux pour elle. Il fallait qu'elle s'éloigne de lui, qu'elle l'oublie pour de bon. Mais d'un autre côté, il était égoïste en ayant une relation libre avec elle. Il allait voir ailleurs et se servait d'elle pour qu'elle soit toujours à ses côtés. Cependant, si Serena avait une aussi mauvaise image de lui, c'est parce qu'elle n'avait pas tous les éléments de l'histoire. Elle ne savait pas qu'il couchait avec d'autres pour l'oublier. Elle ne savait pas qu'il avait rompu pour son bien. Et surtout, elle ne savait pas à quel point il était fou d'elle. Et il ne le savait pas non plus. Du moins, pas à quel point son amour était fort. Mais après toute la journée de travail, il ne résista pas à l'envie de l'inviter chez elle. Il savait comment s'y prendre pour qu'elle cède à ses envies. Il suffisait d'un petit sourire en coin et c'était bon. Mais contrairement à ce que l'on pouvait penser, il ne faisait pas ça pour se servir d'elle. C'était juste le seul moyen de passer du temps avec elle, de profiter de quelques minutes pour l'avoir à ses côtés.

Donc une fois qu'ils arrivèrent chez Maxim, ce dernier essaya de la mettre à l'aise en lui proposant à boire. Elle était venue tellement de fois ici qu'il la laissa faire comme chez elle. Répondant qu'elle voulait de l'eau, le jeune homme se dirigea vers la cuisine alors que Serena allait dans le salon. Il s'empara d'une bouteille d'eau et servit deux verres. Revenant dans le salon, il lui en tendit un et prit une gorgée du sien avant de le poser sur la table. La regardant pendant quelques secondes sans rien dire, il se mit à sourire en repensant à leur histoire. Pas l'histoire d'amour quand ils étaient arrivés à San Francisco, non. Mais l'amitié qui les avaient unis pendant un plus d'un an à Madrid. Cette rencontre lors du cours de théâtre. Il se demandait souvent ce qui se serait passé dans sa vie si le prof n'avait jamais décidé de les mettre ensemble, ou bien qu'il laisse les élèves choisir leur partenaire. Il n'aurait jamais connu Serena, ni l'amour. Ca serait encore inconnu pour lui, ce sentiment qui vous envahit lorsque la personne que vous aimez vous dit qu'elle vous aime, ou qu'elle vous embrasse. Mais soudain, en pensant à l'amour, la jalousie l'envahit. "L'autre". Ce danseur qui avait l'air de s'entendre particulièrement bien avec Serena. C'était sans doute innocent comme relation, mais Maxim n'était pas vraiment objectif. Il détestait tous ceux qui s'approchaient d'un peu trop près de SA jolie blonde. Sa jolie blonde à qui il n'arrivait pas à avouer ce qu'il ressentait. Il avait beau faire l'indifférent à tout ça, il souffrait au fond, et cette situation le tuait à petit feu. Il hocha la tête et haussa les épaules, faisant comme si tout cela lui était égal. Ca m'étonnerait que je retienne son prénom un jour... Je crois qu'il me l'a déjà dis d'ailleurs. Enfin, tu vis ta vie hein, j'ai rien à dire là-dessus. Moi si je dis ça, c'est pour toi ; il a peut-être pas que de bonnes intentions. Dans ses pensées, Maxim s'en voulait de dire des choses comme ça. C'est pas ça qui allait lui faire changer d'avis sur son sujet, et ce n'était pas ça qui confirmerait ses actions comme quoi il se fichait complètement d'elle. Donc il changea vite de sujet et lui proposa un film. C'était la seule chose qui lui vint à l'esprit, et ça lui semblait bien. Sauf que quand il proposa son idée à voix haute, ça n'avait pas l'air aussi génial. Surtout, il avait peur de la réaction de Serena. Après tout, ils n'avaient pas du tout l'habitude de regarder des films ensemble. Mais bon, il y a un début à tout, et s'ils ne voulaient pas tomber dans une sorte de routine, fallait bien essayer des nouveaux trucs. Enfin, elle accepta de regarder un film, et elle commença à choisir, ce qui rassura légèrement Maxim, qui pensait être sorti d'affaire, et qui avait prévu de cacher le scénario pour ne pas risquer de se faire prendre. Sauf que quand elle se stoppa et regarda ce bout de papier, Maxim se tétanisa. L'idée de se jeter sur le papier et de ne pas lui montrer lui traversa l'esprit, mais il paraîtrait encore plus coupable. Elle s'empara du scénario, et il se fit passer un savon, comme il l'avait prévu si elle le découvrait. Ecoute, Serena, c'est pas ce que tu crois... Lorsqu'il la vit partir, Maxim commença à paniquer. Premièrement, parce qu'il n'avait aucune envie qu'elle s'en aille. Mais deuxièmement, parce que si elle s'en allait, il n'était pas sûr qu'elle reviendrait, puisqu'elle pensait qu'il l'avait trahi. Il se précipita vers elle et lui prit le bras. La toucher le laissa sans voix, et ils se regardèrent quelques secondes, avant qu'il la lâche. Ecoute-moi, s'il te plaît... Je peux tout t'expliquer. Je voulais pas t'en parler, parce que je ne sais pas si je vais accepter. Et s'il s'avère que je refuse, pourquoi te le dire et te faire du mal pour rien ? Je... Je sais pas quoi faire. C'est une énorme opportunité pour moi. Mais d'un autre côté... D'un autre côté, il y a toi. Voilà ce à quoi il pensait. Mais les mots ne sortirent pas, et il savait qu'il devait les dire pour la retenir. Mais il en était incapable, tout simplement... Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ?!

« Ne le regarde pas. Fais comme si tu ne t'intéressais pas à lui » c'était la phrase qu'elle c'était longuement répéter. Elle n'avait cesser d'y penser toute la journée. C'était tout de même idiot de penser à ne plus penser à une personne. Compliquer tout ceci. Disons que c'était un bon résumé de la situation. Elle avait donc réussit tant bien que mal à plus ou moins évitez de lui adresser la parole. Cette situation ne durerait pas étant donner qu'elle devrait de toute manière tôt ou tard lui parler. Elle avait beau se dire de rester professionnel comme on dit si bien la tâche s'avérait tout de même difficile. Après tout ce qu'il leurs étaient arriver elle ne pouvait pas faire comme si retravailler avec lui ne lui faisait absolument rien. Elle était de toute manière très mauvaise dans ce qui était du domaine de cacher ses sentiments. Il hantait ses pensées. Il la hantait tout simplement. Elle avait beau retourner la situation dans sa tête dans tout les sens pendant des heures et des heures seulement elle n'arrivait pas à comprendre. Elle ne comprendrait certainement jamais pourquoi il l'avait quitter la première fois ni même pourquoi il était revenue. C'était évident qu'il tenait à elle mais après tout il avait une manière plutôt spéciale de le montrer. Serena n'était pas le genre de fille qui tombait rapidement amoureuse, il y avait des tas d'hommes sur terre et pourtant il avait fallut que Maxim retienne son attention. Pourquoi lui? Après tout il préférait coucher avec d'autres fille plutôt que de parler d'exclusivité avec elle. Plusieurs fois sa meilleure amie lui avait dit de laisser tomber et de tourner la page. A de nombreuses reprises il était vrai qu'elle en avait eut une envie monstrueuse. Cependant c'était bien plus facile à dire qu'à faire. Aussi jolie qu'elle puisse être, elle était bien loin d'être le genre de fille à coucher avec n'importe qui et à prendre les choses à la légère. Elle n'arriverait certainement pas à le faire sortir de sa vie alors elle n'avait plus qu'une seule et unique option prendre garde qu'il ne lui rebrise pas le coeur de nouveau. Enfin bref, elle avait passer toute sa journée à faire répéter une stupide chorégraphie à son groupe et ce n'était pas plus mal de « travailler » chacun de leurs côté du moins pour le moment. La fin de la journée approchait et elle n'avait qu'une hâte c'était d'enfin se retrouver seule avec elle-même ou plutôt seule avec son chien adorer. Lorsque Maxim débarqua avec son si irrésistible sourire en coin elle eut l'envie soudaine de lui mettre une bonne claque à celui-là juste parce qu'il savait parfaitement quel jeu jouer lorsqu'il avait besoin de quelque chose venant d'elle. Elle partie donc avec lui sous le regard des autres personnes présente. Après tout les gens devaient se poser pas mal de question. Ils avaient été si proches auparavant et aujourd'hui ils c'étaient tout deux comporter de manière plutôt infantile et étrange. Ils n'avaient cesser de se dévorer du regard si on peux dire les choses ainsi et avaient veiller à ne pas trop s'approcher l'un , l'autre et maintenant ils partaient ensembles. Si ils ne voulaient pas éveiller les soupçons c'était plutôt louper comme tentative. Après tout elle se fichait bien de savoir ce que les autres pensaient d'elle ni même d'eux deux. Tout ce qui l'intéressait c'est qu'au fond elle allait enfin pouvoir passer un minimum de temps avec lui. Ce qui en toute honnêteté la faisait sourire.

Systématiquement lorsqu'elle entrait chez lui elle se remémorait certains moment. Des moments plutôt heureux avec lui. Elle poussa un long et interminable soupir alors qu'il se trouvait dans la cuisine s'emparant de la fameuse bouteille d'eau et des verres qui l'accompagnait. La nostalgie était peu à peu entrain de monter en elle et c'était bien loin d'être une chose positive. Il ne fallait pas qu'elle pense au passé mais plutôt qu'elle se concentre sur le présent autrement elle perdrait vite de vue le plus important. Elle attrapa le verre d'eau et le posa sur la table sans même réellement en boire. Elle était bien focalisée sur autre chose. Lui. Lui et son sourire qui la faisait craquer. Lui qui même en ayant le comportement d'un idiot sans coeur arrivait pourtant à la faire revenir. Stupide. Lorsque la conversation commença sur ce fameux danseur avec qui Serena s'entendait bien, après tout rares étaient les personnes avec qui Serena ne s'entendait pas particulièrement. Depuis qu'elle avait rencontrer Maxim elle avait pour habitude de ne plus se faire de fausses apriori sur les gens et elle était devenue bien plus sociable qu'avant. Enfin lorsque la conversation pris cette tournure elle fut légèrement étonnée. Après tout elle ne disait rien lorsqu'il s'approchait trop près d'une fille bien que cela ne la mette intérieurement hors d'elle, elle se contentait d'intérioriser, en un sens ils n'étaient plus ensemble ils n'étaient qu'en relation libre alors il avait parfaitement le droit d'aller voir ailleurs. Elle regarda attentivement l'air qu'il prenait. Cet air si désintéresser de tout. C'était sa facette qu'elle ne supportait pas. Lorsqu'il faisait l'indifférent et l'intouchable. C'était peut-être sa véritable personnalité mais après tout elle l'avait connut bien plus souriant et drôle et elle le préférait comme ça. « Ca m'étonnerait que je retienne son prénom un jour... Je crois qu'il me l'a déjà dis d'ailleurs. Enfin, tu vis ta vie hein, j'ai rien à dire là-dessus. Moi si je dis ça, c'est pour toi ; il a peut-être pas que de bonnes intentions. » Lorsque Maxim déclara cela la tête de Serena se décomposa petit à petit. En somme il n'avait rien dit de méchant mais sa phrase était pleine d'insinuation douteuse comme quoi elle n'était rien d'autre qu'un morceau de viande pour ce danseur. « Oui et bien c'est gentil de t'en préoccuper mais je suis une grande fille! » Sur le coup elle n'avait pas trouver mieux à dire après tout il avait réussit à légèrement la vexer. L'atmosphère se faisait de plus en plus pesant alors il fallait immédiatement changer de sujet. Heureusement que Maxim était revenu avec ses films, en main. Ils auraient pu et même du passer une excellente soirée en regardant des films à l'eau de rose seulement un événement bouleversa tout . Un morceau de papier. Un simple morceau de papier qui au fond prenait tout son sens. Elle le regarda indignée. « Ecoute, Serena, c'est pas ce que tu crois... ». Elle soupira et en plus il la prenait pour une idiote. Elle avait très bien compris ce qu'il était entrain de se passer et si il devait partir pendant une année autant qu'elle coupe les ponts immédiatement, plutôt que de lui laisser l'opportunité de la rendre encore plus accro à lui pour finalement la laisser seule avec son désespoir. « Non bien évidemment ce n'est pas ce que je crois... ». Elle préférait autant ne pas s'attarder c'est pourquoi elle commença à partir. Après tout c'était la meilleure solution. Sa journée l'avait fatiguée et elle n'était pas d'humeur à supporter une dispute avec lui qui au final ne mènerait certainement nulle part. Il voulait partir qu'il le fasse mais il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle lui pardonne un jour. Lorsque celui-ci lui attrapa le bras les battements de son coeur s'accélérèrent. Elle se stoppa dans son élan et se tourna vers lui. « Ecoute-moi, s'il te plaît... Je peux tout t'expliquer. Je voulais pas t'en parler, parce que je ne sais pas si je vais accepter. Et s'il s'avère que je refuse, pourquoi te le dire et te faire du mal pour rien ? Je... Je sais pas quoi faire. C'est une énorme opportunité pour moi. Mais d'un autre côté...  » Le plus frustrant dans toute cette histoire c'est qu'il se tuait à lui dire qu'il lui cachait pour ne peut-être pas lui faire du mal pour rien mais il lui faisait déjà du mal alors. Elle le regarda dans les yeux. Qu'il hésite c'était certainement la pire chose qu'elle ne puisse entendre. C'était certainement égoïste mais Serena n'arrivait pas à concevoir qu'il ne puisse hésiter ne serait-ce qu'une seconde. Enfin au fond elle se faisait certainement des illusions pour rien. Au fond peut-être que sa meilleure amie avait raison peut-être qu'il n'était pas fait pour elle. Aller savoir. « Tu n'as rien à m'expliquer. Tu fais ce que tu veux. Tu veux partir et bien va... » Il avait réussit à semer le trouble dans son esprit. Elle remarqua qu'il n'avait pas terminer sa phrase. Le fait qu'il ne dise pas définitivement ce qu'il voulait et surtout devait lui dire l'énerva de plus belle. « Mais d'un autre côté quoi? Dit-le bon sang...Tu sais quoi tu as raison. C'est une énorme opportunité pour toi et je vais te facilité les choses. Toi et moi on sort plus ensembles et tu ne me dois rien alors accepte, je survivrais! » Survivre c'était le mot exacte. Elle lui disait d'accepter mais au fond elle souhaitait tout le contraire. Plus la colère montait en elle et plus elle sentait qu'elle aller craquer. Pleurer pour lui encore une fois ce serait certainement trop à supporter alors elle se retenait du mieux qu'elle le pouvait.