LANE ■ ■ cause fun is not fun when i\'m not around

(c) sahden.

DARWIN LANE CALLAWAY
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J'ai actuellement 24ans, j'habite à San Francisco depuis toujours. Je suis célibataire. Je suis né(e) le 31 octobre, faut croire que j'étais déjà un cauchemar. Je suis métier. Si on me demande dans quelle classe sociale je suis je répondrais : largement plus aisé que toi

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QU'EST-CE QUI A FAIT, DANS TA VIE, QUE TU SOIS UN FUCKER OU UN FUCKED ? On m'aime, on m'adule, j'étais le mec de référence pour savoir si t'était du bon côté de la ligne ou si t'allais toujours demeuré un invisible dans cette école. Ça ne me dérangeait pas le moins du monde d'être le centre de l'attention et de voir défiler les filles qui rêvaient de devenir quelqu'un. Ça passait souvent par mon pieu, si elle était un tant soi peu désirable, j'ai une réputation à tenir et une liste à engrosser pour devenir le plus gros salop de l'endroit. Salop ou pas, c'clair, j'avais la cotte, et puis encore, quand j'viens dans ce bahut, on me considère et on me respecte, d'ailleurs, ça m'amuse bien de voir la relève. J'ai peut-être quitter le lycée, mais y'a certaines choses qui ne changeront jamais : ces filles de 17-18 ans qui restent sans voix quand je passe chercher ma demie-soeur, simplement pour me pavaner, ces mecs qui comptent sur leur popularité pour dire bye-bye à leur pucelage, c'est rassurant de voir ça, j'vous jure.
AS-TU DEJA ETE DE L'AUTRE COTE ? Moi, du côté des fucked? AUCUNE PUTAIN D'CHANCE!
(question pour fuckers) MEPRISES-TU LES FUCKED ? Je ne les méprise pas, en fait, je n'en avais absolument rien à foutre d'eux, ces personnages fades que personne ne se rappelera une fois à la fac. Ça m'faisait de la peine trois secondes quand je voyais des yeux briller pour être invité à la prochaine fête démente qui aurait lieu et à laquelle, évidemment, tout le monde omettait de donner des invitations aux fucked. Dommage, la popularité, ça se travaille et ça se mérite!
VIS-TU UNE HISTOIRE D'AMOUR A LA ROMEO&JULIET AVEC UNE PERSONNE DE L'AUTRE GROUPE ? Définissez histoire d'amour, parce que moi, le mot en a, c'est un truc que j'connais pas. De toute manière, les trucs tout beau, tout mignon, je suis certain que c'est là uniquement pour prendre au piège les gens pas trop futés. C'est clair que c'pas moi qui va se faire prendre au jeu, de toute manière, je crois que ça se danse à deux, hein?

(c) un escargot

CLOSE YOUR EYES, CLEAR YOUR HEART, CUT THE CORD
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« Désolé mec, pas la tête à ça aujourd'hui ». Blake me regarde avec un air outré, puis écarquille les yeux, me désignant les deux brunettes absolument torrides avec une robe qui leur cache à peine le galbe des fesses, des jambes sans fin, des cheveux sans fin, un teint hâlé, bref, le genre de truc qui, normalement, me fait carrément prendre mon pied. Mon fantasme putain. Les jumelles Ainsworth. Elles dansent de manière ultra-aguichantes sur la piste de danse, la scène, elle la surplombe. De toutes les filles qui sont ici, ce soir, ce sont de loin les plus chaudes. Putain de jumelles, ça fait à peu près un mois que je me suis mis dans la tête de me les faire, et pas à peu près. D'ailleurs, j'ai toujours fait ça. J'ai une liste accrochée sur un babillard dans ma chambre où j'ai inscris suffisamment de noms féminins pour avoir l'air d'un gros dégueulasse, mais qui fait plutôt briller d'envie les yeux des mecs qui ont la chance de ne serait-ce que poser un oeil dessus. Que les filles les plus classes du bahut, parfois faciles, certaines causant un peu plus de difficultés. C'est d'ailleurs elles, que je préfère, sauf évidemment quand j'ai une envie pressante de m'envoyer en l'air. Je pourrais en nommer deux ou trois, même plus, qui m'ouvrent leurs jambes sur demande, mais ça, c'est crade. Je veux dire, où est le challenge, putain? « Fais pas chier Lane, j'en rêve. Fais le pour moi, et puis j'te file un max de pognon si tu filmes en vue aérienne ». Je me tourne vers mon pote, puis éclate de rire. Ce mec est carrément dingue. Les films, c'est risqué et c'est foutrement pas se rendre service. Si mes parents tombent là-dessus, on me déshérite sur-le-champ, du moins ma mère, parce que je suis à peu près certain que mon père serait heureux de savoir que son fiston est le mec qui a le plus la cotte du bahut « Tu voudrais que je les allume pour que tu t'éclates après, en bref? ». Il ouvre la bouche, puis la referme. Je passe la main dans mes cheveux, sort mon paquet de clopes et me dirige vers la piste de danse, attrapant la main d'Harlem pour la faire tomber sur moi, l'entraînant à l'extérieur. Vinnie ne reste pas derrière et nous accompagne. C'est presque trop facile « Vous fumez? ». J'rapproche Vinnie en posant ma main sur sa fesses, relevant le tissu pour dévoiler légèrement son épiderme soyeuse et hâlée. De l'autre, je m'allume sur le briquet que me tient Harlem, alors qu'elle la vole d'entre mes lèvres, non sans glisser sa main sous mon chandail. Je frissonne. Ouais bon, Blake, peut-être une prochaine fois, putain c'qu'elles sont chaudasses. Les deux jumelles se regardent, puis m'adresse un sourire malicieux « Y'a des trucs qu'on préfère, en fait ». Je passe la main dans mes cheveux, puis tape dans la main d'un mec de terminal que je connais, qui lorgne sur mon corps qui se fait carrément abusé par deux canons. Je lève les yeux au ciel, remerciant le ciel que ma vie soit aussi belle, puis j'approche mon visage de celui d'Harlem, frôlant ses lèvres des miennes « J'dois deviner ou je passe directement à ce partage de passions? ». Vinnie prend mon visage entre ses doigts et presse ses lèvres contre les miennes, alors qu'elles rient en m'entraînant avec elles à travers le club. Des regards. Rien de surprenant. La tête que fait Blake a voir les jumelles s'accrocher à moi. Des coups d'un soir qui me maudisse en me traitant de connard. Puis une autre.

Celle-là me fait arrêter en plein milieu de la boîte. Qu'est-ce que ce connard d'espagnol à la con peut foutre à susurrer des trucs à Maxyme? Étudiant en échange ou pas, j'en ai rien à foutre qu'il n'apprécie pas notre petit coin de pays. Personne ne met les doigts sur Woolston, c'une loi non-écrite, que j'compte ajouter bientôt sur les murs du bahut. Je lâche les jumelles - Blake en profite pour venir les ramasser, éperdues - pour me diriger d'un pas de conquérant, bousculant sans considération en chemin pour attraper le col du chandail du type et de l'envoyer directement au tapis. Je lève le poing que je reçois une gifle en plein visage. Je relève la tête pour voir les yeux de Maxyme qui me lancent des éclairs. Pire que la première fois qu'on s'est envoyé balader sans vergogne parce qu'elle conduit comme ma grand-mère qui est stationné depuis 5 ans sous une pierre tombale « Oh putain quel con! Toi, moi, dehors. TOUT DE SUITE! ». Elle ne me laisse que le temps de balancer un coup de pied dans les cotes de l'autre enfoiré, pour m'agenouiller à sa hauteur « Faut pas le prendre perso. Jt'aime bien, mais elle, c'est pas touche. Prohibido, comprendar? ». Je m'éloigne avant que les types de la sécurité s'approche, et puis d'un côté, je les connais. Des copains. Je risque pas grand chose, sauf... « Non, mais t'a fini avec tes claques fuck! ». Je masse ma mâchoire, puis lève la tête pour voir la tête que me fait Maxyme. Je voudrais rire, mais l'adrénaline qui court dans mes veines m'en empêche. Je peux pas m'empêcher de la regarder de la tête aux pieds, non sans sourire « Dis toi que je préserve ta vertu ». Elle soupire, puis je me rapproche légèrement, mourant d'envie de l'embrasser. Elle, rien qu'elle. Si ma dépendance aux parties de jambes en l'air me fait penser avec un truc autre que ce que j'ai entre les deux oreilles, c'est que j'suis pas vraiment satisfait. Ce que je veux se trouve devant moi, mais à force de me dire non, j'vais voir ailleurs « Parce que tu crois pas que t'arrive un peu tard? ». J'allais dire un truc que je la referme, les yeux rivés sur elle. Putain, qu'un mec pose les mains sur elle, ça me donne envie de gerber. Je l'enferme contre le mur, imposant ma silhouette, posant ma main près de sa taille, à plat sur le mur « Alors qu'est-ce qu'on attend putain? Marre d'attendre et de devoir casser la gueule des mecs qui t'approche rien que pour ton divertissement. C'toi que je veux, c'est foutrement pas compliqué ». Elle ne répond rien, alors je me penche vers elle. Troisième gifle. Je soupire bruyamment, je mords ma lèvre pour me retenir de la traiter d'un truc que j'vais regretter l'instant d'après, que je recule « Me donne pas l'occasion de me lasser, tu risquerais grave la désillusion, Woolston ». J'allume une clope, puis prend l'escalier de service pour foute le camp. Je jette un regard sur mon portable, puis envoie un SMS à Vinnie. Faut croire que c'est pas ce soir que Maxyme voudra bien admettre qu'on pourrait donner une toute nouvelle dimension à ce que l'on appelle prendre notre pied. Dommage...