PETIT PRINCE DANSE AVEC LE DIABLE ★ Andrew T. Hatwood

Il n'y a pas de monde parfait. Où le soleil brille tous les jours, où les oiseaux chantent et où on peut entendre les coeurs battre de joie. Quand j'étais petit je croyais à ce monde. Je croyais que tout les gens étaient gentils et beaux. Je croyais que les licornes et les anges éxistaient, qu'il y avait un dieu. Mais très vite, j'ai remarqué que c'était une grosse connerie de croire ça, une connerie aussi grande que la terre. Car l'homme n'est qu'un con. Il ne pense qu'à sa petite personne et détruit tout sur son passage. Alors j'ai compris, j'ai compris que tout ça n'était qu'un rêve. Je me suis réveiller, j'ai ouvert les yeux et j'ai vu que la vie n'est qu'une putain. Une putain qui ne pense qu'à baiser les plus faibles. Ouais, par-ce qu'au fond je suis un faible. Je me cache derrière une carapace de weed et de filles. Mais tout au fond, si vous cherchez bien, il y a un trou. Un trou tout noir et qui ne semble jamais finir. J'ai l'argent, j'ai le sexe et la drogue. Pourtant rien ne semble pouvoir combler ce trou. Plus le temps passe et plus il semble s'agrandir et me bouffer de l'intérieur. C'est comme se jeter droit dans la gueule du loup.

Je pousse une porte. Un clown est assit sur les chiottes. J'ouvre les yeux dans un sursaut et me redresse. La télévision est allumée, dehors il commence à faire nuit. Je passe mes mains sur mon visage et me lève, titube puis retombe le cul dans le canapé. Je pose alors mon regard sur la bouteille de whisky vide renversé sur la moquette blanche. Je reste bloquer quelques secondes. Il y a eu du relâchement hier. Ce n'est pas mon genre de boire tout seul et encore moins du whisky. Je finis par me lever, doucement. La maison est vide. Je n'ai aucune idée de l'heure, mais j'ai dû dormir toute la journée. Y'a des moments comme ça où je me sens vide, aussi vide qu'une coquille. Ca vient et sa repars. J'avale deux cachets d'aspirine puis disparaît dans la salle de bain. Appuyer contre la paroi de la douche, je laisse l'eau chaude couler sur mon corps comme si elle pouvait faire disparaître toutes les impuretés dont je suis souillé. De longues minutes s'écoulent. Je finis par éteindre le robinet et sortir. J'enfile un caleçon propre et un jean qui trainait sur le sol de ma chambre. Je ferme les volets et me laisse tomber sur mon lit. Je fixe le plafond, jusqu'à ce que le sommeil m'emporte. Je n'ai rien de prévu ce soir ou demain. Alors me rendormir semblait être une excellente idée.

Une sonnerie me fit ouvrir les yeux. Un grognement s'échappa de ma bouche et j'éteignis mon portable après l'avoir soigneusement balancer sur le sol. On pouvait même pas dormir en paix dans ce pays. Encore un couillon qui voulait m'inviter dans une soirée merdique. Je referme les yeux mais un peu plus d'une demi heure après c'est à ma porte que quelqu'un frappa. Deuxième grognement. Putain. Tanpis pour celui ou celle qui était devant chez moi. De toute façon la porte d'entrée n'était pas fermée à clée. Tanpis pour ma sieste et pour moi.